Ce samedi matin, les policiers ont repris position dans leurs carrefours habituels où ils ont comme par le passé relancé les contrôles de routine suspendus le 6 septembre dernier par une note du commandant en chef de la police nationale gabonaise, le général de Division Serge Hervé Ngoma.
Pour marquer cette reprise, les policiers étaient impeccablement habillés et courtois avec les usagers. « Mais pour combien de temps », s’est interrogé un chauffeur de taxi qui a remarqué que les policiers ne ciblent plus uniquement les véhicules de transport en commun.
Pour rappel, le 6 septembre dernier, le haut commandement de la police avait suspendu les contrôles routiers sur toute l’étendue du territoire national suite aux nombreuses plaintes des usagers sur des cas de corruption et de racket.
« Dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes, les services de police en charge de la voie publique se limiteront désormais à la régulation de la circulation routière et, le cas échéant, à la verbalisation des usagers en cas d’infraction dûment constatée », avait précisé la note du général de division Ngoma.
La décision avait été unanimement saluée par les chauffeurs de taxi et les usagers. Pourtant nécessaires pour la sécurité collective, les contrôles routiers à Libreville sont détestés parce qu’ils tournent souvent au racket. La multiplicité des points de contrôle aux allures de check-point fait aussi perdre du temps aux usagers.
Camille Boussoughou
C’est d’où ils prennent des pots de vin et font du mauvais travail