La présidente de l’Union des écrivains gabonais (UDEG), Pulchérie Abeme Nkoghe, a, durant la rentrée littéraire le 28 novembre à Libreville, déploré l’inexistence d’une politique du livre qui ne favorise pas l’accès aux ouvrages à des prix démocratiques dans le pays.
«Il n’existe pas de politique nationale du livre et de la lecture au Gabon », a fait savoir Mme Abeme Nkoghe, remettant par la suite à la marraine de cette rentrée littéraire 2022-2023, Lucie Milebou-Aubusson Mboussou, le projet y relatif.
« Le domaine du livre est l’enfant pauvre de notre système législatif», a-t-elle réitéré.
Pour l’UDEG, le papier, l’encre et tous les éléments qui concourent à sa fabrication du livre ne sont pas exonérés de certains droits de douane. D’où la cherté du livre gabonais et les écrivains sont souvent injustement accusés.
Le livre n’est pas un objet pauvre, indique-t-on, son marché est bel et bien un outil économique riche et puissant. Dans les pays dotés d’une politique nationale, le livre occupe une part de marché très élevée. La présidente de l’UDEG, a cité comme exemple, la France où le secteur représente 80% du chiffre d’affaires du marché culturel. Dans la sous région, on « arrive aisément à avoir l’écriture pour seul métier et à en vivre dignement ».
La rentrée littéraire de l’UDEG s’est faite sous la thématique « le rôle de la littérature, dans la réinsertion sociale des détenus ! ». Au nombre d’activités, l’inauguration de la bibliothèque de la prison centrale de Libreville et l’exposition du palais du Senat Omar Bongo Ondimba.
«Cela témoigne de cet engagement citoyen pour permettre un regard différent sur l’autre, cet autre qui, privé de liberté, pourrait s’évader de ses murs d’isolement, de ses murs privatifs de sérénité à travers la lecture, et voler comme un oiseau vers des sommets, dans un ciel plus serein, dépouillé de ses chaînes», a appréciée à sa juste valeur, Mme Milebou-Aubusson Mboussou,
Camille Boussoughou