Selon un communiqué officiel publié dimanche, Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais préside ce lundi à Libreville une réunion du conseil des ministres.
L’annonce ne donne aucun détail sur les sujets à l’ordre du jour. Cependant, tout laisse croire que les questions électorales pourraient être au centre de cette rencontre.
Plusieurs indices à savoir la récente lettre du ministère de l’Intérieur qui a fuité dans la presse au sujet du lancement imminent de l’enrôlement des électeurs sur la liste électorale.
Autre indice : l’empressement des partis politiques à tenir leur congrès ou rentrée politique. Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) vient de boucler une longue tournée de son Secrétaire général dans les 9 provinces du pays. Le parti a récemment affirmé que du 23 et 24 décembre 2022 se tiendra à Libreville son 12ème congrès ordinaire dit « Congrès de la Renaissance pour un PDG UNI et SOLIDAIRE ».
De son côté, l’opposant Hugues Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a planifié son 1er congrès ordinaire les 2, 3 et 4 décembre prochain.
Ce dimanche, Paulette Missambo a organisé la rentrée politique de l’Union nationale (UN), son parti solidement rangé dans l’opposition.
Toute cette agitation s’inscrit dans le cadre des élections présidentielle, législatives et locales prévues en 2023.
La dernière élection présidentielle s’étant tenue en août 2016, l’on suppose que le prochain scrutin aura lieu le même mois, donc dans 10 mois seulement. Ceci laisse penser que la marge de manœuvre du gouvernement devient trop mince, d’où l’intérêt de lancer le processus.
Selon les dispositions de l’article 10 de la constitution : « Le mandat du Président de la République débute le jour de sa prestation de serment et prend fin à l’expiration de la septième année suivant sa prestation de serment. L’élection du Président de la République a lieu un (1) mois au moins et deux (2) mois au plus avant l’expiration du mandat du Président en exercice« .
Le président sortant, Ali Bongo Ondimba avait prêté serment le 27 septembre 2016.
Camille Boussoughou