Port-Gentil, la capitale économique vient une nouvelle fois d’enregistrer un cas de violence ubuesque, opposant deux des plus grands lycées de la capitale provinciale de l’Ogooué Maritime. Il s’agit du lycée Thuriaf Bantsantsa qui était à couteaux tirés lundi 10 septembre au lycée technique Jean Fidel Otando. Et pour cause ; un élève du lycée technique aurait été sauvagement agressé la semaine dernière dans le bus de transport à sa sortie des cours, par les élèves de Thuriaf Bantsantsa à la hauteur du quartier N’tchéngué.
C’est ainsi que les amis de la victime, mécontents de cet acte de barbarie ont décidé de se rendre dans cet établissement public dans l’optique de se venger de ce que venait de subir leur camarade. Sur les lieux, une violente bagarre générale a éclaté faisant plusieurs victimes. Alerté par les responsables pédagogiques, la gendarmerie du Camp Boireau a fait une descente musclée afin de mettre la main sur les protagonistes. En vain ! Ils avaient déjà pris la poudre d’escampette. Cependant une rafle a été lancée par les éléments de la gendarmerie. Celle-ci a conduit à l’arrestation de plusieurs élèves.
« C’est vrai, il y avait des élèves du lycée technique qui sont venus venger nos élèves qui ont été agressés par ceux de Bantsantsa, ils ont demandé aux autres de se regrouper pour rendre les coups à ceux de Bantsantsa qui ont frappé leur collègue », a expliqué à sa sortie de la brigade, un élément du lycée technique.
Le bilan de cette bagarre fait état de quatre élèves blessés qui sont dans un état grave. Ces derniers ont été rapidement conduits vers l’hôpital régional de N’tchéngué, où ils ont été internés en urgence pour y recevoir des soins approfondis.
De son côté, la gendarmerie dans ses missions de maintien de l’ordre public, a entamé des patrouilles afin d’apporter une certaine sérénité au sein des établissements en litige.
« Nous savons déjà où l’agresseur habite, d’ici là, il sera pris avec ses camarades pour être entendus ; nos équipes patrouillent actuellement pour les retrouver, et ce sera fait dans les plus brefs délais », a rassuré un responsable de la gendarmerie.
Vincent Ranozinault
