Le Gabon et la Guinée Equatoriale ont ouvert mardi à Libreville les travaux de la 2ème phase de négociations sur les conditions réciproques de vente et d’achat d’électricité au profit des populations des zones frontalières qui ont parfois des difficultés d’accès à l’énergie alors que les villes du pays voisins disposent des ressources nécessaires pour alimenter leurs frères de l’autre côté de la frontière.
La première phase de ces négociations a eu lieu en mai dernier à Malabo en Guinée Equatoriale. Les négociations impliquent la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et la Société d’électricité de Guinée Equatoriale (SEGESA). Les partenaires négocient sous la houlette du Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC) qui joue un rôle de facilitateur.
Les assises se tiennent à Libreville du 04 au 07 Septembre.
« Le PEAC qui dans sa mission a pour rôle de jouer la facilitation entre les différents pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) en ce qui concerne les échanges énergétiques, souhaite vivement ici, qu’à l’issue de ces différents travaux, que les deux parties arrivent à s’entendre et signent le contrat afin que les relations entre nos différents pays puissent s’effectuer normalement », a déclaré Rigobert Gbazt, Représentant le secrétaire permanent du PEAC.
Les négociations de Libreville sont consacrées à l’examen, à l’harmonisation et à la finalisation des documents contractuels dudit projet d’interconnexion électrique entre les deux pays ainsi que le projet de convention d’investissements relatifs au financement des travaux de construction de la ligne et des équipements associés.
« Ces deux documents contractuels permettront d’une part de définir les modalités et les conditions techniques, financières, commerciales et juridiques de vente d’énergie électrique, et d’autre part, de préciser les conditions générales de financement des travaux de construction de la ligne et des équipements associés », a expliqué le ministre gabonais de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Alain Claude Bilie By-Nze qui a supervisé la cérémonie d’ouverture des travaux de Libreville.
Les axes routiers au cœur de ces pourparlers sont Bitam au Gabon, Ebebiyin en Guinée Equatoriale, Assock-Medzeng au Gabon et Mongomo en Guinée Equatoriale, Médouneu au Gabon et Acurenam en Guinée Equatoriale.
« Ce projet est essentiel, il vise en effet à faciliter les échanges d’électricité entre le Gabon et la Guinée Equatoriale et à permettre un meilleur accès à l’énergie aux populations, aux industries, situées dans le Nord du Gabon », a précisé le ministre Bilie By-Nze.
Le Gabon et la Guinée Equatoriale partagent une longue frontière terrestre. Les peuples situées le long de la frontière parlent les mêmes longues et la même culture.
Betines Makosso
