Retard de salaires du personnel, bateau toujours à l’usine pour des travaux de rénovation, liaisons fluviales et internationales interrompues, bateaux existants peu adaptés à la concurrence, dette en vers les fournisseurs, la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII ou C2N2I) a passé une année difficile mais pourrait connaitre la gloire dès 2023, selon les conclusions du Conseil d’administration tenue vendredi dans la capitale.
Le président du Conseil d’administration (PCA) de la CNNI, Oumarou Baba Toukour est sorti de la réunion plus que rassuré. La direction de l’entreprise a officiellement informé les administrateurs que pour sa renaissance, la CNNII a conclu le 12 mai dernier à Libreville un accord de partenariat stratégique avec le groupe Seamed France. L’accord vise à renflouer cette société étatique qui manque de bateaux pour satisfaire ses très nombreux clients.
Les administrateurs ont approuvé cet accord et demandé au Directeur général de l’entreprise, Carl Ngueba Boutoundou, de poursuivre ce partenariat gagnant-gagnant pour le bien du personnel, de la compagnie et du pays qui aura un pavillon national fleurissant.
« Après l’accord cadre, ils seront là la semaine prochaine pour confirmer les perspectives de l’arrivée des navires et de la logistique », a affirmé Oumarou Baba Toukour à l’issue du conseil soutenant par la même occasion que ce dossier est quasiment bouclé.
« Ils vont nous apporter les équipements. Ça c’est acté. Il faut maintenant discuter avec les autorités de la République le cadre global de cette joint-venture ou de la future co-entreprise », a-t-il expliqué.
La compagnie Seamed France sur laquelle les dirigeants de la CNNII fondent beaucoup d’espoir est présente en France, en Espagne, au Portugal, au moyen orient notamment à Dubaï et en Afrique précisément en Afrique de l’ouest (Guinée Conakry et Sénégal).
Lourde dette
La CNNII doit de l’argent aux fournisseurs qui ont mis à sa disposition des bateaux afin d’assurer tant bien que ses missions régaliennes. Il s’agit des conseils départementaux de Ndougou et du Como Océan.
Le conseil a suggéré de négocier avec ces fournisseurs pour évaluer les créances et convenir d’un échéancier pour apurer cette dette.
Cette-Cama
L’épineux dossier du navire vedette de la CNNII était à nouveau sur la table des administrateurs. En travaux de rénovation dans les ateliers de Port-Gentil, le Sette Cama attend la suite du financement de l’Etat pour être livré.
D’une capacité de 350 passagers et 700 tonnes de fret, le Sette Cama aussi connu sous le nom « Le bateau qui dort » à cause de sa lenteur sur le trajet Libreville Port-gentil, Libreville est l’autre source d’espoir de la compagnie pour l’année 2023. Son retour dans la flotte permettra de redynamiser le service fret maritime.
L’Etat avait déjà débloqué une première partie de l’enveloppe nécessaire pour remettre à flot ce navire, rappelle-t-on.
A très court terme la CNNII, a l’ambition de redynamiser le trafic entre Libreville et Port-Gentil, entre Port-Gentil et les zones fluviales lagunaires (à l’arrêt depuis 2015) et enfin entre le Gabon et l’international.
Antoine Relaxe