Maganga Moussavou pompe par écrit sa réponse à ses élus de l’Ogooué Ivindo qui ont rejoint le PDG

Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocratique (PSD), réagissant à la démission collective la semaine dernière du député Franck Bokamba Ndombi Atabi du département de la Zadié (Mekambo) dans la province de l’Ogooué Ivindo (Nord-est), le Maire de Mekambo et 11 autres élus locaux de la même province, a pompé un message écrit qu’il a personnellement ventilé sur les réseaux sociaux.

Dans ce message écrit et signé de lui, il pointe l’ingratitude du député démissionnaire et la volonté du président Ali Bongo de vouloir « l’atteindre » parce qu’il a annoncé sa décision de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.

Voici l’intégralité du message de Pierre Claver Maganga Moussavou :

« Le Parti Social Démocrate n’est pas allé  chercher Atabi, encore moins le maire pour qui je suis intervenu récemment pour qu’on le sorte de prison.

Le Parti Social Démocrate a largement financé la campagne et du député  et du maire de Mékambo.

Bien avant les élections,  le Vice- Président de la République a fait nommer Atabi conseiller du Président de la République pour lui donner un peu de considération face à des pédégistes qui n’avaient que mépris pour lui.

Le Parti Social Démocrate est le seul à  se maintenir au Parlement grâce à la forte implication financière et personnelle de son Président.

Avant Atabi, le Parti Social Démocrate était à Mékambo, après Atabi, le Parti Social Démocrae sera toujours à Mékambo, partie intégrante du Gabon.

Le seul conseil que je donne à Atabi est qu’on ne tourne jamais le dos à la population qui vous a fait confiance même si les difficultés financières vous assaillent.

Le député démissionnaire du PSD, Franck Bokamba Ndombi Atabi © D.R
Le député démissionnaire du PSD, Franck Bokamba Ndombi Atabi © D.R

On ne cause pas non plus du tort à quelqu’un qui ne vous a voulu que du bien.

Pour le reste je m’adresse à Ali Bongo qui doit se souvenir qu’après que je me suis déployé à la Conférence nationale (1990) pour maintenir ce pays en paix, et parce que j’avais décidé de créer mon parti, le pouvoir a cherché à m’humilier. Il en va de même aujourd’hui où pour avoir pris la décision d’être candidat au regard de mon intime conviction, qu’il a mieux à faire que de briguer un troisième mandat, n’en déplaise à ses partisans dont l’extrême fourberie s’étale à ses yeux, il fait tout pour vouloir m’atteindre. Cependant, ni lui ni moi ne devons douter de ma destinée.  C’est pour cette raison que je ne peux pas me laisser distraire car j’ai des obligations vis à vis de ce pays, de ses élites  et de sa population pour ne pas par ailleurs céder à la moindre provocation.

Si j’avais été bercé comme tant d’autres par les sirènes de son entourage, il ne serait plus au pouvoir et encore moins en vie.

Il me doit donc si ce n’est de la gratitude mais pour le moins de la considération et éviter ce débauchage honteux survenant toujours à la veille des élections présidentielles, usant et abusant des deniers publics pour corrompre des concitoyens qui foulent au pied sans vergogne un mandat électif, encouragé  par un Chef d’État qui se disqualifie parce que sans éthique !

Pierre- Claver MAGANGA MOUSSAVOU ».

Gabonactu.com

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