Bicéphalisme acté au sein  de l’Union nationale ?

L’Union nationale (UN, opposition radicale) est vraisemblablement minée par une crise interne depuis l’élection à sa tête de Paulette Missambo le 13 novembre 2021. Décidemment, Paul Marie Gondjout n’a jamais accepté sa défaite, au point d’initier des actions cavalières qui semblent mettre déjà à mal l’unité du parti.

La réappropriation du siège historique du parti par le gendre de Zacharie Myboto, président fondateur de l’UN en est la parfaite illustration de cette crise interne latente. Une véritable défiance à l’autorité qui laisse entrevoir à la face du monde que l’Union nationale est désormais scindée en deux morceaux.

L’ancien siège de l’Union nationale sis à l’ancien Sobraga dans le 2ème  arrondissement  de Libreville était sous les feux des projecteurs samedi 02 avril 2022. Et pour cause, Paul Marie Gondjout, candidat malheureux au dernier scrutin à  la présidence de l’UN a décidé d’en faire sa permanence politique. Tout un symbole qu’il doit désormais capitaliser à son profit.

Pour exhiber sa grosse prise,  il a convoqué une visite médiatique pour montrer les symboles du parti. Le visage radieux et très enthousiaste, l’ancien secrétaire exécutif adjoint chargé des élections du parti a présenté  notamment le bureau qui a servi de réconciliation entre deux grands ennemis, André MBA Obame et Zacharie Myboto, une étape qui a amorcé la création de l’UN.

L’homme politique qui soutient que désormais il y a deux tendances au sein de l’UN, a pris le soin d’édifier la presse sur les vicissitudes  traversées par l’Union nationale quelques mois après sa  création en 2010. Le parti avait été dissout en janvier 2011 parce que le secrétaire exécutif d’alors, André Mba Obame s’était autoproclamé président de la République en prêtant serment. La formation politique a été réhabilitée en février 2015, suite à une forte pression, dit-t-on, de l’Union africaine.

Pour sûr, le bicéphalisme né de l’élection du président de l’Union nationale entreverra assurément le fonctionnement  de ce parti qui se veut une véritable force de l’opposition lors des prochaines élections générales de 2023 (présidentielle, législatives et locales).

Sydney IVEMBI

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