Condamné le 23 juillet 2020 à 6 ans de prison ferme en première instance, peine confirmée en appel, Bertrand Zibi Abeghé, ancien député du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), devenu par la suite farouche opposant au régime d’Ali Bongo depuis juillet 2016, purge l’intégralité de sa peine le 1er septembre 2022 et pourrait être libéré ce même jour, si l’on croit la décision rendue ce 1er avril par la Cour de cassation.
Du fond de sa cellule à la prison centrale, le détenu avait dans un courrier adressé par le biais de ses avocats, à la Cour de Cassation décidé de retirer son pourvoi en cassation qu’il a formulé le 01 mars 2021.
L’ancien bras droit de Jean Ping avait argumenté que cette annulation du pouvoir visait à ne pas compromettre ses chances de libération prévue en septembre 2022.
Dans sa décision rendue le 18 mars mais connue seulement ce 1er avril, la Cour de cassation « donne acte à Zibi Abeghé Bertrand de son désistement ». La décision est conforme à l’article 481 alinéa 2 du code de procédure pénale.
Sauf revirement de la situation, Bertrand Zibi Abeghé retrouvera son domicile et les siens le 1er septembre 2022.
L’ex député avait été arrêté au petit matin du 1er septembre 2016 au QG de Jean Ping, selon lui par un commando parlant anglais. A la barre le 2 juillet 2020, il a décrit des conditions épouvantables de détention à la prison centrale de Libreville, communément appelée « Sans famille ».
Camille Boussoughou