Une vue des délégués médicaux durant l’atelier de renforcement de capacités sur le contrat de travail le 25 février à Libreville © Gabonactu.com
Le Syndicat national des délégués médicaux du Gabon (SYNADMG), avec l’appui technique de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) et de l’Agence du Médicament, a organisé le 25 février 2022, un atelier de formation visant à mettre en place à terme, un contrat de travail spécifique dans la profession de visiteur médical, confrontée aux conflits de travail récurrents.
« Les laboratoires n’ont souvent pas leurs sièges au Gabon et sont souvent hébergés par les agences. La grande innovation que nous proposons ce sera, la responsabilité partagée sur le plan contractuel. Donc on aura plusieurs acteurs qui vont intervenir : l’utilisateur qui est le laboratoire, l’agence qui censé être celui qui est le recruteur et puis le salarié qui est le visiteur médical ; c’est la particularité que nous voulons apporter à cette profession », a expliqué Constant Zogo Mboulou, président du SYNADMG.
Le délégué médical ou visiteur médical est une personne disposant d’un mandat en bonne et due forme pour faire la promotion des médicaments d’un laboratoire fabriquant installé hors du Gabon. Ce VRP de santé généralement bien formé sur son domaine, se déploie auprès des médecins, des pharmaciens et des paramédicaux pour faire le bon usage des médicaments dont il a la charge.
Toutefois, les différends de travail se posent avec acuité dans ce secteur encore mal connu. Les laboratoires qui sont censés être les principaux employeurs se cachent derrière les agences distributrices des produits, floutant ainsi leur responsabilité en cas de conflits de travail. D’où la réflexion pertinente sur le principe de la « responsabilité partagée » dans le cadre du contrat spécifique que les délégués médicaux souhaitent.
Pour Wenceslas Mba Nguema, Secrétaire général de la COSYGA, « la nouvelle forme de contrat que l’Agence de médicament de concert avec le SYNADMG veut pouvoir proposé c’est un contrat de travail qui laisse apparaitre de façon claire et irrévocable la responsabilité du laboratoire à côté bien sûr de l’agence de promotion et le délégué médical ».
Aussi, les délégués veulent-t-ils mettre en place également à long terme, une convention collective pour minimiser les interprétations erronées de certaines dispositions du Code de travail, des plaintes au niveau de l’inspection du travail et du tribunal de travail.
L’industrie pharmaceutique se porte bien au Gabon. Le pays compte près de 400 délégués médicaux disséminés à travers le territoire national.
Sydney IVEMBI