Libreville croule sur les tas d’immondices qui ont contraint l’Etat à impliquer les militaires pour le ramassages des ordures © Archives Gabonactu.com
L’économiste et l’expert financier Willy Ontsia a annoncé dans une interview très critique contre les gouvernants parue chez notre confrère ‘’Echos du Nord’’, que l’Etat gabonais va collecter plus de 7 milliards de FCFA en 2022 au titre de la redevance sur les ordures ménagères.
«En 2022, l’État gabonais prévoit de collecter 7,2 milliards de FCFA au titre de la seule redevance sur les ordures ménagères», a déclaré M. Ontsia, indiquant par la suite que l’Etat a déjà collecté plus de 22 milliards depuis 2019 pour financier le ramassage et la collecte des ordures ménagères.
Les prestations rendues par les entreprises adjudicataires sont médiocres, selon l’expert financier, à cause de la corruption amiante qui gangrène toutes les administrations publiques impliquées dans la gestion de cette manne.
« Les fonds relatifs à la gestion des ordures ménagères circulent entre les donneurs d’ordres (administrateurs de crédits) et les sociétés adjudicataires des marchés publics y relatifs. Comme dans tous les secteurs, cette branche d’activité est gangrenée par la mal gouvernance, le système de surfacturation et de rétrocommissions qui nuisent à l’efficacité de cette mission», a-t-il soutenu.
Les budgets collectés et les fonds alloués au ramassage des ordures ménagères et à l’amélioration du cadre de vie sont gérés, indique-t-on, par les directions de l’administration centrale, notamment celles du ministère de l’Intérieur, du Haut-commissariat à l’environnement et au cadre de vie ainsi que par les collectivités locales qui interagissent tous avec les opérateurs économiques spécialisés de la place telles que les sociétés Averda, Clean Africa, Agli, Sanivit, etc.
La taxe pour le financement du ramassage des ordures ménagères, le balayage des rues et le curage des caniveaux, est prélevée sur les factures d’électricité sur toute l’étendue du territoire national. Son taux a été fixé à 7%.
Camille Boussoughou