Le Syndicat national des Ecogardes du Gabon (SYNEG) a décidé vendredi à Libreville au cours d’une assemblée générale de sursoir le mouvement de grève qu’il devait lancer le même jour suite à une volonté conciliante des nouveaux cadres nommés lors du dernier conseil des ministres au sein de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).
Un nouveau directeur des ressources humaines (DRH) et un nouveau Directeur financier ont été récemment nommés à l’ANPN et le DRH a déjà reçu le syndicat pour écouter ses doléances, a soutenu Sosthène Ndong Engonga, le président du SYNEG. Le sortant ne l’a jamais fait, a-t-il affirmé.
« Nous leur accordons un délai de 3 mois, le temps de prendre le dossier en main », a indiqué M. Ndong Engonga.
Les écogardes gabonais menaçaient d’entrer en grève générale illimitée à partir du 14 janvier si l’administration ne donnait pas satisfaction à ses 3 principales revendications qui se résument au paiement des arriérées de salaire, l’attribution d’une assurance maladie complémentaire et l’audit de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).
A ces 3 revendications, le syndicat ajoute le cas d’un écogarde licencié il y a une année, de façon abusive, selon le syndicat.
Les Ecogardes sont des paramilitaires qui sont sous la tutelle de l’ANPN, un démembrement de la présidence de la République. L’ANPN gère le réseau des 13 parcs nationaux créés au Gabon en 2002 par l’ancien président de la République, Omar Bongo Ondimba.
Les 13 parcs nationaux représentent environ 11% du territoire dédié à la protection de l’environnement et la biodiversité.
Les Ecogardes accusent l’administration de les maltraiter malgré un gros boulot à haut risque abattu sur le terrain pour lutter contre le braconnage et l’exploitation illégale des ressources fauniques et halieutiques du pays.
Antoine Relaxe