Quelques élèves de Ndendé marchant pacifiquement le 29 novembre © D.R
Les élèves des lycées publics de Ndendé et Lebamba dans la province de la Ngounié (sud) et ceux de Lambaréné dans la province du Moyen Ogooué (centre), ont marché simultanément lundi 29 novembre pour protester contre le manque des enseignants dans les salles de classes, à cause de la grève lancée depuis le 27 septembre 2021 par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) et le Syndicat de l’éducation nationale (SENA).
« Nous ne voulons pas être une jeunesse sacrifiée, nous volons faire l’école pour réussir aussi », a hurlé un des élèves de Ndendé, réclamant comme ses camarades le retour des enseignants en grève dans les salles de classe.
Une marche pacifique sous l’encadrement des forces de l’ordre, similaire à celle initiée récemment par les élèves de Port-Gentil dans la province de l’Ogooué Maritime.
Entamée timidement, la grève des enseignants prend progressivement de l’ampleur. En campagne d’explication avec ses collègues à l’intérieur du pays, Louis Patrick Mombo et Fridolin Mve Messa, respectivement Délégué général de la CONASYSED et Secrétaire général du SENA ont promis paralysé l’école gabonaise si le gouvernement persiste dans son « mutisme méprisant » face à leurs revendications.
Les enseignants réclament, entre autres, un arrêté mettant en place un guichet unique pour la régularisation des situations administratives bloquées depuis 7 ans et un autre pour organiser des concours internes ENI/ENS. Ils réclament aussi la tête de Théodore Koumba, Secrétaire général du Ministère de l’Éducation nationale qui a ordonné récemment la mise sous bons de caisse des salaires des enseignants grévistes.
Antoine Relaxe