A l’horizon 2024, le Gabon vise une production de manganèse d’un peu plus de 11,6 millions de tonnes par an, selon les perspectives dévoilées dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024. Soit une hausse de 38,6% par rapport à 2020, année où le Gabon a atteint les 8,4 millions de tonnes. Pour l’exercice 2021, les autorités gabonaises espèrent une production de 9,68 millions de tonnes, en hausse de 9,8% en glissement annuel.
Cette hausse de production pourrait être favorisée par la consolidation des activités sur le site de Ndjolé dans le Moyen-Ogooué par la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (Cicmhz), et grâce aux performances de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), principal exploitant de ce minerai dans le pays.
Pour booster cette production minière, le Gabon mise aussi sur l’extension de la capacité de production sur le site d’exploitation de manganèse de Biniomi à Franceville, l’amélioration des performances du gisement de Lebaye à Okondja, et la mise en exploitation du gisement de Mounana par la société Nouvelle Gabon Mining.
Ainsi, en dépit du contexte sanitaire actuel, la filière manganèse pourrait continuer à enregistrer la hausse de production entamée depuis plusieurs années déjà. Une croissance soutenue par la forte demande de la Chine qui se positionne comme le premier client du Gabon en 2020.
Dans son plan de diversification de son économie, le Gabon a entrepris depuis plusieurs années de réduire sa dépendance au manganèse tout comme au pétrole. Les parts de ces deux secteurs ont fortement diminué depuis 2009, passant d’environ 60 % à 45 % du produit intérieur brut gabonais.
Source : le Nouveau Gabon