Une douzaine de patients ont été chassés comme des malpropres vendredi du centre de santé de Nzeng Ayong (service public) parce qu’ils étaient détenteurs de la carte d’assuré de la Caisse nationale d’assurance maladie et de sécurité sociale (CNAMGS), l’assurance maladie obligatoire au Gabon, a constaté un reporter de Gabonactu.com
La scène ahurissante s’est produite aux alentours de 11 heures. Une mini rébellion a éclaté dans le centre de santé lorsque les infirmières ont annoncé à une douzaine de patients que le médecin de service a refusé de recevoir les patients porteurs d’une carte CNAMGS.
Lorsque les patients concernés ont voulu savoir pourquoi, les infirmières ont brillé par leur zèle habituel. La quiétude nécessaire dans les milieux hospitaliers a été brisée.
Le médecin qui a donné cet ordre est resté enfermé dans sa salle de consultation. Les pauvres bougres dont certains affirment être arrivés depuis 7 heures sont rentrés à la maison sans être consultés et surtout après avoir épuisé le peu d’énergie qu’ils avaient en patientant inutilement durant 4 heures d’horloge.
Ces patients ne sont pas les seuls assurés de la CNAMGS à subir ce traitement dégradant. Dans les pharmacies, ces humiliations sont devenues une norme. Les porteurs d’une ordonnance de la CNAMGS sont stockés sur des longues files d’attente interminables. Une discrimination qui ne choque pas du tout le ministère de la Santé et celui des Affaires sociales qui assurent la tutelle de la CNAMGS. Au contraire !
La séparation des assurés CNAMGS d’autres clients donne l’impression que les assurés CNAMGS sont des indigents, des mendiants ou des marginaux. Et pourtant, les centres de santé et les pharmacies qui briment les patients n’appliquent aucune décote à reverser à ces patients lorsque la CNAMGS paye leurs factures.
Daniel Etienne