Le président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), Féfé Onanga, basé à Port-Gentil la capitale économique du Gabon a dans un entretien avec un journaliste indiqué qui est favorable à l’appel à la paix des braves lancé récemment par une vingtaine de partis politiques auquel se sont joints 40 autres.
« J’estime à mon humble avis qu’il faudrait qu’on se parle. Ce serait l’occasion de se dire des vérités parce que la situation actuelle ne profite à personne », a déclaré Féfé Onanga depuis son fief dit de la Résistance où ses partisans et lui vénèrent Jean Ping à longueur de journée.
« Que celui qui a pris cette initiative appelle ceux qui ne se parlent pas et ceux qui se parlent pour qu’on soit à même de trouver une solution aux problèmes de notre pays. Il s’agit du Gabon notre bien commun. Il ne s’agit pas de revendiquer ce qui appartient à un individu ou un groupe d’individus, ou encore un groupe de personnes ou un parti politique », a-t-il expliqué pointant un doigt sur le mal être des gabonais : chômage, vie chère, difficultés d’accès aux soins de santé, à l’eau et à l’électricité …
Le MPR se félicite de savoir que les gabonais privilégient la voie du dialogue pour éviter la casse du pays comme ce qui se passe ailleurs.
« Est-ce qu’on doit désormais mettre les problèmes du Gabon au centre », s’interroge par ailleurs le Secrétaire général du MPR.
« Le fait que le pouvoir accepte d’organiser un dialogue c’est qu’il reconnait que le pays va mal », a ajouté Féfé Onanga qui dit que participer à ce dialogue pour son parti n’est pas « aller à la soupe ».
« Moi on ne m’achète pas…. Et je le dis à qui veut l’entendre », a-t-il insisté en affichant sa ferme détermination de participer à ce dialogue.
Le 17 mars quelques 60 partis politiques de la majorité et de l’opposition ont indiqué qu’ils adhèrent à l’appel d’une paix des braves pour ne pas casser le Gabon à cause du radicalisme des uns et des autres dont la conséquence à très courte terme risque d’être un affrontement dommageable pour le pays.
Le projet est porté à bout de bras par une Commission ad hoc paritaire constituée des partis politiques de la majorité et de l’opposition, membres du Conseil national de la démocratie (CND).
Camille Boussoughou