L’opposant Bertrand Zibi Abeghe qui avait claqué en 2016 la porte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) pour rejoindre Jean Ping, condamné ce lundi par la Cour d’appel à 6 ans de prison ferme et une amende de 10 millions de FCFA, a décidé de « tirer » sa toute dernière « cartouche » afin de laver son honneur, a confié à un reporter de Gabonactu.com un de ses 6 avocats, Me Charles Henri Gey.
« Bertrand Zibi que j’ai eu hier, qui s’est concerté avec ses avocats, ne peut pas se contenter d’une telle décision… c’est pourquoi il nous a demandé de nous pourvoir en cassation », a affirmé Me Gey.
« Un pourvoi en cassation doit être déposé dans les prochaines heures, dans les délais pour que la Cour de cassation examine de nouveau ce dossier », a poursuit l’avocat qui espère que ce pourvoi doit prospérer.
Cette étape est l’une des dernières cartouches judiciaires qui reste entre les mains de Zibi Abeghe. Si la Cour de cassation confirme à nouveau cette décision, l’ancien député restera en prison pour purger toute sa peine.
L’une des dernières pistes qui doit s’offrir à lui c’est de demander la grâce présidentielle ou de l’accepter.
« Ce n’est pas à moi, son avocat, de confirmer ou pas s’il demandera la grâce présidentielle. Le choix lui reviendra, lui qui connait les arcanes politiques du pays », a soutenu l’avocat.
Bertrand Zibi est poursuivi pour détention illégale d’arme à feu, instigation aux violences et voie de fait. Il a été interpellé au QG de Jean Ping le soir du 31 août 2016 et jeté en prison après un passage au B2 (service des renseignements militaires). Pour ses partisans, l’ex député de Bolossoville (Minvoul) est un prisonnier politique. Le pouvoir soutient qu’il est un simple détenu de droit commun.
Carl Nsitou