Combatif, le maire du 5ème arrondissement, Chadi Moukarim, ne baisse pas les bras depuis la destruction du jardin d’enfants de Lalala sur les ordres d’un opérateur économique libanais qui aurait remporté en 2013 un procès au tribunal de Libreville sur ce terrain abritant un jardin d’enfants de la mairie de Libreville depuis 1975.
« Nous ne laisserons jamais le terrain de la mairie nous être dérobé », a posté le maire qui a tenté de s’interposer entre la tractopelle et les murs de l’école en cours de démolition. La police lui aurait réservé un traitement dégradant.
« Avec la force de Dieu, nous aurons une école moderne pour remplacer l’œuvre de feu madame le maire Ayo-Adibet », a-t-il ajouté laissant poindre l’espoir que la municipalité de la capitale gabonaise récupérera son bien et reconstruira une école moderne sur le site.
Le 30 décembre, à la surprise générale, une cohorte de policiers a débarqué sur le terrain sécurisant une tractopelle qui démolissait l’école. L’opération a ému tout Libreville.
La police nationale a indiqué dans un communiqué qu’elle était déployée sur le terrain pour prêter « main-forte à un Huissier de Justice conformément au soit transmis du Tribunal de Première Instance de Libreville n°9552/2019-2020/PR du 06 Aout 2020, en vue de l’exécution de la décision de justice n°713/18-19 du 05 juillet 2013, relative à l’expulsion de la Mairie de Libreville et tout occupant de son chef de la parcelle 79 section D8 du plan cadastral de Libreville et de la destruction des constructions érigées sur cette parcelle ».
Il se susurre que le libanais serait seulement un prête nom. Une très haute personnalité se cacherait derrière cette affaire d’où la discrétion des réactions officielles.
Les élèves de l’école ont été provisoirement dispatché dans les écoles publiques des environs. Le personnel administratif est resté sur le carreau.
Marie Dorothée