Léandre Nzue le 11 mars 2019 à l’occasion de son installation à la mairie de Libreville © Com mini intérieur
Deux avocats de Maire de Libreville, Léandre Nzue incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis le 15 septembre pour 8 chefs d’inculpation dont le détournement des biens publics et le blanchiment des capitaux, demandent, dans un communiqué conjoint la libération de leur client pour violation des procédures.
Gabonactu.com publie l’intégralité de ce communiqué qui retrace ce qui s’est passé au palais de justice de Libreville le 15 septembre.
« Interpellé et placé en garde en vue le 11 septembre 2020 au B2, Monsieur Léandre NZUE, Maire de Libreville a été déféré devant le Procureur de Libreville trois jours après.
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Nous, Avocats de la défense dénonçons les conditions de la garde à vue où les droits de la défense ont été grossièrement violés au mépris des droits élémentaires de toute personne gardée à vue, notamment, le droit à l’assistance d’un Avocat.
Nous, Avocats de la défense, dénonçons les conditions de l’interrogatoire de première comparution. Madame le Juge d’Instruction s’est contentée d’inculper Monsieur Léandre NZUE alors même que la défense voulait solliciter un renvoi conformément à l’article 133 alinéa 4 du Code de Procédure Pénale qui dispose que : « En cours d’information, si l’inculpé ou son Avocat sollicite un délai pour préparer sa défense, le juge d’instruction peut, par décision motivée et non susceptible d’appel, ordonner l’incarcération provisoire de l’inculpé et décerner un mandat de dépôt pour une durée déterminée ne pouvant excéder 10 jours ».
Or, le juge a refusé catégoriquement que les Avocats prennent la parole en cours d’information. C’est un scandale juridique et judiciaire !
Monsieur le Procureur de la République affirme qu’aucun acte de violence n’a été exercé sur le Maire de Libreville. Pourtant l’absence de notification des droits est assurément un acte de violence d’un Etat sur un citoyen.
Le Procureur de la République a indiqué que le premier rapport médical était satisfaisant mais ne nous a pas indiqué si ce rapport sur l’état de santé de Monsieur Léandre NZUE était compatible avec son interrogatoire.
L’extrême rapidité avec laquelle l’enquête préliminaire puis l’interrogatoire de première comparution ont été conduits nous interpellent sur la réalité et la légalité des indices graves et concordants qui ont pu motiver l’inculpation. Il fallait faire vite ! et très vite !
Huit chefs d’inculpation ont été retenus sur des infractions complexes avec à la clé un mandat de dépôt.
Trop d’accusations tuent l’accusation ! En réalité, le Parquet et le Juge d’Instruction ont mis dans un panier toutes les infractions contenues dans le Code Pénal et choisiront ensuite celle qui paraitra plausible… et ce, pour se donner bonne conscience.
La défense tient à rappeler que la détention doit toujours être l’exception et la liberté le principe.
La personnalité de Monsieur Léandre NZUE, Maire de Libreville, ses garanties de représentation réelles et sérieuses auraient pu justifier en toute légalité un placement sous contrôle judiciaire assorti d’obligations strictes.
Par conséquent, nous Avocats de la défense demandons la libération immédiate de Monsieur Léandre NZUE, Maire de Libreville pour violation des procédures ».
Maître DIBANGOYI-LOUNDOU Martial
Maître ANGOUE –NTOUTOUME Hyacinthe ».
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