Me Jean Paul Moubembe, avocat de Léandre Nzue, maire de Libreville © Gabonreview
Le célèbre avocat gabonais, maître Jean Paul Moubembe a enfin rompu le black-out total sur le cas du maire de Libreville, Léandre Nzue, gardé à vue durant 72 heures dans les locaux de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), aussi appelée B2, puis transféré ce lundi au tribunal de Libreville où il s’est écroulé suite à un malaise.
Me Moubembe confirme dans un entretien à la rédaction de Gabonactu.com que son client a bien été victime d’un malaise inattendu.
« J’étais personnellement avec lui avant qu’il ne soit donc appelé par le Procureur de la République pour son renvoi devant la Juge d’instruction du tribunal spécial », soutient Me Moubembe qui confirme que son client a été conduit à l’hôpital militaire du PK9.
Poursuite de la procédure pénale
Malgré son hospitalisation, la procédure pénale contre le Maire de Libreville se poursuit, affirme Me Jean Paul Moubembé. Le procureur de la République, André Patrick Roponnat a confié, lundi soir, la même certitude à des journalistes de Gabon 1ère, télévision d’Etat.
« Il est toujours un Gardé à vue ! », a soutenu l’avocat du prévenu précisant que « La santé prime sur tout ».
« Mon client est présumé innocent », a cependant martelé Jean Paul Moubembe soutenant que Léandre Nzue n’est donc pas reconnu coupable de détournement de fonds publics et de blanchiment des capitaux, des infractions pour lesquelles il serait poursuivi.
Dossier clinique
« Il n’a été entendu ni par le Procureur de la République ni par la Juge d’instruction du Tribunal spécial », a ajouté l’avocat.
« Concernant sa santé, nous attendons les résultats cliniques. Personne ne les connait encore », a-t-il dit avant de souhaiter un « prompt rétablissement » à son client.
Léandre Nzue, 63 ans, cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 52 ans) est également défendu par Me Lubin Ntoutoume, bâtonnier de l’ordre des avocats du Gabon.
Aucun officiel n’a pris la parole sur ce dossier. Gabon 1ère a baladé son micro dans les locaux de la mairie centrale de Libreville. Les agents ont refusé de s’exprimer soutenant qu’ils ne sont pas informés du tout sur la situation de leur « patron ».
Camille Boussoughou