Les commerçantes du PK 12 protestant contre la decision de l’ANUTTC par un sit-in sur le site querellé © D.R
Le Maire de la commune de Ntoum, Juste Parfait Biyogo B’Otogo, a dans une correspondance dont Gabonactu.com a obtenu copie, adressée au Ministre de l’Habitat, Léon Armel Bounda Balonzi, dénoncé avec vigueur l’attribution illégale et irrégulière, par l’Agence nationale de l’urbanisme et des travaux topographiques (ANUTTC), d’une parcelle appartenant à la collectivité locale, à deux particuliers.
La parcelle querellée est située au PK14, dans la banlieue sud de Libreville. Le terrain présentant il y a 5 ans un « fossé marécageux ». La Mairie de Ntouma valorisé l’espace en commettant à l’entreprise Colas. Celle-ci a remblayé, terrassé et aménagé ce site devenu constructible.
Pour la municipalité de Ntoum, la valorisation de cette parcelle vise à implanter un projet communautaire, notamment la construction d’un marché et d’une gare routière pour désengorger le rond-point de PK12, sujet aux embouteillages monstres interminables et aux braquages récurrents.
Selon la Mairie de Ntoum, un budget de 80 millions de FCFA a été voté par le conseil municipal pour la construction dudit marché. L’entrepreneur commis à la tâche était déjà à pied d’œuvre quand il s’est vu notifier par l’ANUTTC, d’arrêter des travaux, en avril dernier.
« Qu’est-ce qui peut fondamentalement motiver la décision du Directeur Général de poursuivre avec obstination, la procédure au bénéfice d’intérêts particuliers et privés en déboutant de manière systématique une institution qui œuvre pour l’intérêt général et le bien-être des populations de notre citée ? Aussi, je viens humblement solliciter votre intervention, pour faire obligation au Directeur Général de l’A.N.U.T.T.C, de reconsidérer l’orientation de sa décision sur ce différend en intégrant tous les paramètres qui militent pour un dénouement juste et équitable, dans l’intérêt bien compris de tous », a écrit M. Biyogo B’Otogo.
Dans sa lettre, l’édile de Ntoum s’est plaint du fait que les deux particuliers (Sieur Edouard Tsioba et dame Osse Nguema Epse Mbika) qui se considèrent comme les vrais propriétaires de la parcelle querellée « s’inscrivent unilatéralement et résolument dans une épreuve de force sur le terrain avec l’autorité municipale en empêchant la mise en œuvre du projet par des actes répréhensibles ».
Camille Boussoughou