Les conseillers porte-parole du PDG (David Ella Mintsa ‘’micro’’, Junior Ndong Ndong ‘’ à droite ‘’, Stéphane Iloko Boussengui ‘’ à gauche’’ et Dioumy Djo Moubassango ‘’ à extrême gauche’’) durant la conférence de presse conjointe le 18 juillet à Libreville © Gabonactu.com
Le Conseiller porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), David Ella Mintsa a dans une conférence conjointe avec ses camarades du même rang, indiqué que l’audition récente, par la Commission permanente de discipline (CPD), instance de régulation du parti, des députés qui se sont abstenus de voter pour la nouvelle loi controversée portant sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon, constituait une démarche pédagogique dit-il pour une meilleure cohérence dans l’action politique.
« Effectivement lorsque le parti observe qu’il y a eu parfois quelques flottements, quelques manquements, tout naturellement il peut s’instaurer ce dialogue qui a un seul objectif celui d’arriver à la meilleure cohérence entre le parti et sa majorité. Parce que la majorité parlementaire est l’émanation du Parti démocratique gabonais », a expliqué M. Ella Mintsa qui est également député à l’assemblée nationale.
Pour lui, cette procédure d’audition ne revêtait pas un caractère coercitif. Ce rappel à l’ordre ne souffrirait d’aucune mesure disciplinaire en perceptive, comme laissent étendre certains bruits de couloir.
Le 23 juin dernier, l’Assemblée nationale dominée par le parti au pouvoir avait voté (48 Pour et 24 Contre et 25 abstentions) la reforme relative au retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal, portant dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. Près d’une cinquantaine des députés du PDG étaient absents à l’hémicycle lors de la séance plénière. Le Sénat à son tour (29 juin) avait entériné ce vote qui suscite un tollé dans le pays.
Dans la même la lancée, les quatre conseillers porte-parole de la formation politique d’Ali Bongo Ondimba, ont indiqué samedi à Libreville lors des échanges avec les hommes des médias, que le PDG, locomotive de la majorité présidentielle, a repris le dialogue avec ses partis amis et alliés. L’intensification de ce dialogue politique qui se veut permanent, devait selon eux, vivifier davantage les relations entre alliés. Certains partis de cette mouvance présidentielle ruminent souvent de colère contre le parti dit de « masse », lequel ne les ménagerait pas.
Selon l’autre conseiller porte-parole du PDG, Stéphane Iloko Boussengui, « nous ne nous souvenons pas d’un désagrément qui est fait que la majorité s’explose. N’extrapolons pas. Ce sont les enfants d’une même famille et aujourd’hui tous les partis de la majorité aussi bien au niveau du Conseil national de la démocratie (CND) qu’au niveau de toutes les instances du parti, ils sont entrain de mettre en place des mécanismes pour dépoussiérer, pour redynamiser cette majorité ».
La charte de la majorité présidentielle est en révision. Une nouvelle qui pourrait intégrer les partis dits de l’opposition modérée et républicaine est en cours d’élaboration.
Sydney IVEMBI