PK6 réputé pour ses bars qui cohabitent avec les gargotes de vente de vin de palme et de vin de canne à sucre © Gabonactu.com
L’association des tenanciers des bars et snack-bars a lancé mercredi à Libreville un cris de détresse en direction du gouvernement le suppliant d’ordonner le déconfinement de ce secteur d’activités bloqué depuis le 14 mars à cause de la pandémie du coronavirus.
Bruno Abessolo, président de l’association a décrit un secteur gravement sinistré. Quatre mois après, les bars et snack-bars sont dorénavant recouverts de toiles d’araignées, moisissures, poussière, odeur d’humidité.
Les tenanciers ne parviennent plus à se nourrir. Ils font face à des charges locatives qu’ils ne peuvent plus honorés car la majorité des gérants des bars sont des locataires.
Le 30 juin dernier, le gouvernement a autorisé la réouverture des hôtels et restaurants dotés d’une terrasse. Les tenanciers des bars réclament la même mesure et disent être disposés à respecter les mesures barrières pour l’intérêt de leurs clients et d’eux-mêmes.
« Nous sommes prêts à placer des cuves pour laver les mains, des gels hydroalcooliques de respecter les mesures de distanciation avec deux personnes sur une table au lieu de quatre comme autrefois », s’est engagé le président de l’Association.
Au Gabon, les bars font partis du secteur informel qui font tourner l’économie du pays.
L’interdiction d’exercer a développé des circuits clandestins de fonctionnement. La quasi-totalité des tenanciers ont leur lancé clandestinement leurs activités en vendant bières et boissons gazeuses sous le manteau. Pour s’approvisionner, les détaillants vont acheter les boissons dans des sacs de riz ou des sacs de voyage.
Plusieurs tenanciers se sont attachés les services des hauts gradés pour intervenir immédiatement en cas de contrôle.
Betines Makosso