Des ouvriers de Total Gabon à leur poste de travail © DR
Epinglé comme mauvais élève par l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP), le Gabon la mort dans l’âme, a été contraint de sommer toutes les compagnies pétrolières en activité dans le pays de réduire de 23% leur maigre production journalière.
Le Gabon est redevenu membre de l’OPEP en 2016 après avoir claqué la porte de l’organisation en 1995 donc après 26 ans d’absence.
Libreville avait expliqué avoir fait son « come-back » pour ne plus continuer à évoluer en marge de ce cartel qui influe sur les cours du baril de pétrole, principale source des devises au Gabon.
En avril puis en juin les pays membres de l’OPEP avaient décidé de réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour pendant trois mois, jusqu’en juillet. Chaque pays devait donc réduire de 23% sa production pour permettre la remontée des cours du baril de pétrole qui se sont effondrés, jusqu’à -20 dollars, au plus fort de la pandémie du Coronavirus.
haber
Libreville signataire de l’accord de l’OPEP n’avait pas appliqué cette résolution ce qui lui a valu des réprimandes.
Selon des sources proches du ministère du Pétrole, consultées par la rédaction de Gabonactu.com, les compagnies pétrolières gabonaises n’ont pas souhaité baisser leur production. Le ministère a été obligé de manier la carotte et le bâton pour les faire plier. Quasiment toutes les compagnies ont décidé de fermer les vannes pour atteindre l’objectif de -23% de barils par jour. Avant cette décision, la production totale du Gabon était d’environ 220 000 barils par jour. Très très loin derrière l’Arabie Saoudite et même le Nigeria.
L’économie gabonaise repose sur les recettes pétrolières. Libreville a récemment adopté une loi des finances rectificatives dont le prix du baril de pétrole est estimé à 30 dollars au lieu de 57 prévus dans la loi des finances initiale.
Carl Nsitou