Vincent de Paul Massassa, ministre du Pétrole entouré par la foule malgré le Covid-19 © Gabonactu.com
Le ministre du Pétrole, du gaz, des hydrocarbures et des mines, Vincent de Paul Massassa, est descendu vendredi en fin de matinée du 8ème étage où se trouve son cabinet de travail pour aller à la rencontre de ses collaborateurs qui manifestaient depuis jeudi par la force et le verbe pour obtenir des avantages sociaux.
La bouche et le nez cachés par une bavette, le ministre, sans ses principaux collaborateurs, est descendu sur le perron de l’immeuble du 2 décembre.
Thierry Allogo, le président du Syndicat des professionnels des mines (Sypromines) a profité de ce premier contact direct pour dire de vive voix les revendications de près de 200 agents actuellement en grève.
Les grévistes sont tous employés de la Direction générale des mines. Ils réclament des avantages liés au rattachement de l’ex ministère des Mines au ministère du Pétrole. Désormais, le Sypromines réclame la Prime spéciale (PS) connue dans le passé sous la célèbre appellation de « fonds communs ». Ils exigent aussi une police d’assurance Ascoma ainsi que des bons de sable et gravier pour leur permettre de bâtir leurs cases.
Le dossier a traîné depuis sept mois d’où la montée au créneau du Sypromines. Jeudi, le syndicat après une assemblée générale à l’esplanade du ministère a tenu à rencontrer séance tenante le ministre. Une trentaine de membres a décidé de ravaler les marches d’escaliers qui conduisent au 8ème étage de l’immeuble où se trouve le cabinet du ministre.
Voyant venir une foule en colère, la sécurité rapprochée du ministre a tenté de bloquer le passage ce qui a provoqué « des violences ».
Furieux, le personnel est descendu, le président du syndicat aurait frappé un coup de patte sur une baie vitrée qui s’est brisée. Il aurait aussi donné des coups sur le véhicule du ministre dont la tôlerie s’est aussi déformée. Des actes jugés gravissime par l’administration du ministère qui pointe une désacralisation des symboles de l’Etat.
Malgré ces violences, le ministre a mis un peu d’eau dans son vin et a décidé de rencontrer vendredi le personnel pour une ouverture des négociations sur son cahier des charges.
« Le ministre a souhaité recevoir les délégués du Sypromines à trois reprises mais ces derniers ont repoussé les rendez-vous sans excuses », a confié à des journalistes, la Secrétaire générale du ministère Liliane Nadège Ngari, épouse Yobegue.
Marie Dorothée