Les taximen insatisfaits des allègements annoncés par le gouvernement

Des taxis attendant les clients au carrefour Rio le mercredi 1 juillet 2020 © Gabonactu.com 

Plusieurs chauffeurs de taxi-bus interrogés mercredi par un reporter de Gabonactu.com ont exprimé leur insatisfaction suite aux mesures d’allègements du confinement annoncées par le gouvernement dans le secteur du transport urbain.

Le ministre des Transports, Léon Armel Bounda Balondzi a indiqué mardi que les transporteurs en commun ont dorénavant le droit d’augmenter le nombre de passagers dans leur véhicule.
Selon le ministre, les bus d’une capacité de 30 places sont désormais autorisés à transporter 17 passagers. Les petits taxis transporteront dorénavant 3 passagers au lieu de deux. Les chauffeurs de taxi-bus ont eu le droit d’ajouter un seul passager soit un total de 9 passagers sur 18 places initiales.
« C’est insignifiant », s’est désolé un chauffeur rencontré au carrefour Rio. « Nous on s’attendait à une augmentation significative du nombre de places pour nous permettre de joindre les deux bouts en cette période difficile », a-t-il poursuit.
Les taxis-bus, du fait de leur capacité sont les plus grands transporteurs urbains à Libreville. La limitation de leur capacité dans le but de faire respecter les mesures barrières notamment la distanciation sociale provoque des graves difficultés de transports dans la capitale. Plusieurs personnes ne parviennent pas à trouver un moyen de transport pour se déplacer.
Les chargeurs des taxis-bus ne sont pas également satisfaits des annonces du gouvernement. La limitation du nombre de passagers transportés a réduit leur recette journalière. Avant la pandémie, ils percevaient 8 000 FCFA par jour. Ils ne reçoivent actuellement que 4 000 FCFA.
« C’est un véritable manque à gagner pour nous », soutient un chargeur très connu à Rio.
Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé a insisté que l’allègement du confinement ne doit pas faire oublier les mesures barrières. « Nous n’avons pas vaincu le virus. La Covid-19 est toujours là. Nous devons apprendre à vivre avec elle. Pas parce qu’elle est notre ami. Au contraire nous devons la combattre ».

Antoine Mayombo 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.