Le président et porte parole de la COSYREF durant Wilfried Erisco Mvou Ossialas durant une conférence de presse en février 2017 à Libreville
Nommé en conseil des ministres du 12 juin courant au poste de Conseiller du Directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS), Wilfried Erisco Mvou Ossialas, cadre du Trésor public, par ailleurs président et porte-parole de la Confédération des syndicats des régies financières et administration assimilées (SOSYREF), a dans un entretien exclusif à Gabonactu.com, refusé catégoriquement cette nomination qu’il considère comme une manœuvre sordide ourdie contre lui pour l’éloigner du trésor public et éviter qu’il continue de dénoncer les détournements massifs de deniers publics commis par des fossoyeurs de l’Etat.
« Je vais faire quoi dans le cinéma ? Est-ce qu’on apprit par ailleurs que j’étais cinéaste ? Non ! je ne suis pas metteur en scène donc je vais faire quoi là-bas ? », a décliné Mvou Ossialas.
Ingénieur informaticien en poste au Trésor public, Wilfried Erisco Mvou Ossialas pense qu’il est devenu l’homme à abattre parce qu’il dérange beaucoup par ses dénonciations. Pour lui, « pendant que d’autres sont entrain d’attendre d’être intégrés dans la fonction publique, Monsieur Ogandaga et sa bande ont décidé de faire intégrer leurs parents aux impôts. Et ça, pour l’avoir dénoncé c’est un crime ».
La nomination étant en dehors de son département, le syndicaliste a dit qu’il restera à son actuel poste. Sans céder à ce qu’il qualifie de provocation, le leader syndical a par ailleurs fustigé le comportement rétrograde de certains décideurs qui foulent au pied les principes d’un Etat de droit notamment les libertés syndicales et d’expression.
« En réalité on veut écarter celui qui dérange. Mais à qui profite le crime ? Est ce que ce n’est pas une façon de noyer davantage le Chef de l’Etat ? Parce que ceux qui font ça, ce sont ceux qui détournent aujourd’hui l’argent public que nous voyons. Je suis agent public et je suis au trésor, je vois ce qui se passe. Je suis informaticien, j’ai les preuves de tout ce je dénonce», a-t-il affirmé.
Camille Boussoughou