Le Gabon a lancé vendredi une traque de la viande du Pangolin et des chauves-souris sur le marché de Libreville, Owendo, Akanda et sur l’axe Libreville-Bifoun (route nationale N°1) parce que ces deux espèces sont réputées être les réservoirs du Covid-19, annonce un communiqué du ministère gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer, de L’Environnement, chargé du Plan Climat, des Objectifs de Développement Durable, et du Plan d’Affectation des Terres.
Le 30 mars dernier, le Gabon a publié un arrêté interdisant d’exploiter toutes les espèces de pangolin et de chauve-souris au vu des ravages causés par le Covid-19 dans le monde.
« De nombreuses études scientifiques révèlent l’origine du Covid-19 et indiquent que la chauve-souris héberge le coronavirus et le transmet à d’autres espèces tels que le pangolin. Par mesure de précaution, il nous faut mieux réguler les marchés des viandes de brousse dans notre pays afin de minimiser la survenance d’autres virus transmis de l’animal à l’homme », a expliqué le ministre gabonais des Eaux et forêts, Professeur Lee White lors du lancement de cette opération.
Le ministère a confié la conduite de l’opération à la Direction Générale de la Faune et des Aires Protégées (DGFAP), en collaboration avec l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN). Ces agents ont pour mission de sensibiliser les commerçants de gibier sur la réglementation en matière de gestion de la faune sauvage au Gabon ; faire appliquer les lois sur les espèces protégées ; imposer des sanctions en cas de non-respect de la législation en la matière.
Au Gabon, le Pangolin est braconné pour sa viande très appréciée par tous les groupes ethniques. Les lois sur sa protection sont simplement ignorées.
A la date du 9 mai 2020, le bilan officiel du Covid-19 au Gabon est de 661 cas positifs dont 110 guérisons et 8 décès.
Marie Dorothée