Le ministre gabonais de l’Education nationale, Patrick Daouda Mouguiama a lors d’une conférence de presse mardi à Libreville estimé qu’il n’y aura pas d’année blanche au Gabon malgré la pandémie du Covid-19 qui paralyse les établissements scolaires du pays depuis la mi-mars.
« L’année scolaire était au 2/3 lorsque les cours ont été arrêtés », a indiqué le ministre précisant que le volume horaire exigé pour valider une année scolaire était quasiment atteint.
Patrick Daouda Mouguiama est cependant resté très prudent sur la date de la reprise des cours.
« Nous y travaillons et nous communiquerons le moment venu », a simplement souligné le ministre.
« Les cours ne peuvent pas reprendre le 4 mai comme annoncé dans les réseaux sociaux », a-t-il démenti.
« Nous travaillons sur le réaménagement du calendrier scolaire. Nous communiquerons le moment venu », a insisté le patron de l’Education qui a rappelé que selon les prévisions de l’OMS, la pandémie du Covid-19 pourrait atteindre son pic entre fin mai et fin juin en Afrique.
Cette prévision est très scruté du côté du ministère gabonais de l’Education nationale.
En attendant une reprise normale des cours, le ministère de l’Education nationale investi énormément dans le télé enseignement.
Enseignant à l’université Omar Bongo de Libreville, Patrick Daouda Mouguiama a dressé un bilan satisfaisant des premiers cours diffusés par la télévision nationale gabonaise. Ces cours sont aussi disponibles sur Facebook, YouTube et la plateforme du ministère.
Les cours concernent notamment les élèves des classes d’examen : Certificat d’études primaires (CEP), le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et le Baccalauréat. Environ 105 000 élèves passeront ces examens cette année.
Le ministère a identifié environ 18 000 élèves vivant dans les villages et regroupements des villages. Ils sont un peu en marge des réseaux sociaux, du réseau électrique national et autres moyens modernes de communication.
Pour ces élèves, le gouvernement en partenariat avec l’UNESCO élabore des cahiers pédagogiques qui seront rapidement acheminés dans leurs zones de résidence.
Marie Dorothée