Le corps médical et notamment l’association des médecins du Gabon a organisé mercredi des obsèques dignes en hommage à leur collègue, Tangui Tchantchou (41 ans), 2ème victime décédé au Gabon du Covid-19.
Décédé le jeudi 23 avril dernier après avoir livré une lutte féroce contre le dangereux virus, le jeune médecin a été inhumé clandestinement et de manière très sommaire, sans cercueil, dans un petit trou, du carré réservé aux victimes du Covid-19 à Libreville.
Les images de sa misérable et indigne mise en terre ont rapidement fait le tour de la blogosphère et suscité l’émoi dans une société qui voue un grand culte aux morts.
Le comité de pilotage de la lutte contre le Covid-19 a été obligé de présenter ses excuses à la nation et à la famille. La société des pompes funèbres à l’origine de cet ignoble acte a été suspendue de sa collaboration avec l’équipe du Covid-19.
Le ministère de la Justice a requis l’exhumation du corps qui a finalement été porté en terre ce mercredi en présence de nombreux médecins arborant leur traditionnelle blouse blanche et sous la haute protection des équipes du Covid-19.
Dans un communiqué, l’association des médecins demandent des comptes et des têtes.
Médecin gynécologue, le Docteur Tangui Tchantchou repose désormais dans un domaine familial au PK 27. Il laisse une veuve (médecin comme lui) et deux enfants.
Carl Nsitou
