Les images d’un sit-in des gabonais devant l’ambassade de leur pays à Lomé au Togo ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux ce mardi. L’on y observe des personnes assises à côté de leurs valises et une autre répétant le refrain d’une chanson du célèbre musicien gabonais Pierre Claver Akendengué : « pitié, pitié, pitié mon Dieu…… Pitiééééééééé ayez pitiééééééééé ….ayez pitiééééééééé ».
Ces gabonais bloqués à Lomé au Togo souffraient tranquillement dans leurs lieux de résidence lorsqu’ils ont appris que le gouvernement de leur pays avait autorisé un vol spécial de la compagnie Asky d’opérer la desserte de Libreville pour leur rapatriement.
Pris de joie, ils se sont rendus à l’aéroport où malheureusement l’information s’est avérée fausse. Fâchés, ils se sont dirigés vers la mission diplomatique du Gabon dans le pays où ils ont déposé leurs bagages et crié leur colère.
« Il s’agissait en réalité d’un vol spécial de la compagnie Asky affrété par le gouvernement des Etats Unis d’Amérique pour le rapatriement de ses ressortissants se trouvant au Gabon », précise un communiqué du ministère gabonais des Affaires étrangères.
Le ministère des Affaires étrangères rappelle que l’évacuation des ressortissants d’un pays « obéit à des règles strictes et relève de la seule responsabilité des gouvernements. Ce qui en l’occurrence n’a pas été le cas ».
« Le ministère des Affaires étrangères déplore cette incompréhension et prie les compatriotes de garder leur calme et de bien vouloir regagner leurs lieux de résidence ou d’hébergement provisoire », conseille le communiqué dont Gabonactu.com a reçu une copie.
Selon le texte le gouvernement gabonais est « mobilisé pour venir en soutien à plus de 500 compatriotes déjà recensés dans plus de 19 pays ».
Dans un précédent communiqué, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie By Nze a instruit les missions diplomatiques du Gabon d’apporter une aide consulaire à tous ces gabonais recensés en attendant leur rapatriement.
Le Gabon a brutalement ordonné, à la mi-mars, la fermeture de toutes ses frontières pour freiner la propagation dans son territoire de la pandémie du Covid-19 dont le bilan, au 7 avril, est de 33 cas dont 1 décès et 1 guérison.
Marie Dorothée