Un des trains de la SETRAG © D.R
Dans sa livraison du 1er avril N°821, la « Lettre du Continent », journal très introduit dans les arcanes politiques et économiques africaines, a révélé que le Gabon fait pression depuis un moment au groupe minier français ERAMET, pour l’emmener à revisiter d’accord-partie, l’actionnariat de sa filiale, la Société d’exploitation de transgabonais (SETRAG), l’unique entreprise de transport ferroviaire du pays en proie à des difficultés de tous ordres.
Selon le journal, « ERAMET maison mère de la SETRAG, fait l’objet d’une pression insistante du gouvernement gabonais pour revoir l’actionnariat de sa filiale gabonaise ».
En revisitant l’actionnariat de la SETRAG, l’Etat gabonais pourrait mettre la multinationale française en concurrence avec des investisseurs chinois et indiens. A l’instar du groupe chinois CITIC Dameng Holding, opérateurs de la mine de Manganèse de Ndjolé (centre) et les indiens de l’entreprise Nouvelle Gabon Maning qui développent le gisement de Franceville, au sud-est du pays.
Les deux operateurs lorgneraient cette éventualité, selon certaines indirections. Ils sont considérés comme ceux qui utilisent beaucoup le chemin de fer Transgabonais, long de 610 km.
La voie ferrée vielle de 40 ans n’a pas depuis lors fait l’objet d’un investissement conséquent pour sa réhabilitation. D’où les déraillements récurrents et des accidents souvent dramatiques.
Sydney IVEMBI