Appel au limogeage du premier ministre : l’opposition modérée contrecarre la majorité PDG

Les partis politiques de la troisième voie ont réagi mercredi à la déclaration du président du groupement parlementaire PDG de l’assemblée nationale, Martin Mabala qu’ils ont qualifié de défiance au président de la République.

Pour Gérard Ella Nguema et ses compagnons de la troisième voie, le débat sur la démission du premier ministre ne devrait pas se poser, au regard des dispositions constitutionnelles qui laissent toute la latitude au président de la République de nommer et ou démettre le premier ministre.

 « Le principe de nomination du premier ministre est encadré par l’article 15 de la constitution qui dispose que le président de la République nomme le premier ministre, il met fin à ses fonctions de sa propre initiative. Il ne reçoit pas d’ordre de quiconque, encore moins de la part des députés », a déclaré Mr Ella Nguema, porte-parole de la 3e voie.

Depuis plusieurs semaines, de nombreuses voix se sont levées pour appeler à la démission du gouvernement de Julien Nkoghe Bekalé sous prétexte qu’il ne répond pas aux attentes des populations tel que souhaité par le président de la République. Tel un fervent défenseur, le groupe parlementaire PDG de l’assemblée nationale est sortie de sa réserve pour s’opposer à ces appels à la démission tout en rappelant la nécessité pour le gouvernement de matérialiser sa feuille de route. Une sortie qui suscite de nombreuses interrogations auprès de la troisième voie.

« Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale de ce que l’imbroglio constitutionnel auquel nous assistons est l’œuvre de l’incivisme des législateurs. Qu’est-ce que tout cela veut dire ? que nous cache-t-on, qu’est-ce qu’on n’a pas le courage de nous révéler si secret il y a. Le peuple attend des réponses précises à ces questionnement, au regard de la chosification de la République et de la constitution », s’interroge-t-elle.

Cette énième sortie de la troisième voie prouve à n’en point douter que le sujet sur la démission du premier ministre n’a pas fini de faire couler encre et salive. Seul une réaction du président de la République aura le mérite de faire baisser une tension qui semble avoir du mal à s’apaiser.  

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