Au PK80, les gros bourbiers d’antan l’origine aux perturbations chroniques du trafic ne sont plus que des mauvais souvenirs © Gabonactu.com
Le Directeur général de Colas-Gabon, Christophe Briges, a déclaré samedi durant une visite du chantier, que les travaux d’urgence lancés en décembre dernier par le gouvernement sur la route nationale N°1, actuellement exécutés par son entreprise pour permettre une fluidité du trafic sur le tronçon dont le délabrement était très avancé, vont résister pendant 5 mois maximum.
« Ces travaux provisoires vont tenir maximum 5 mois entre la fin de ces travaux là et le programme de la Société SAG qui consiste à lancer les travaux définitifs sur une première section probablement au mois de juillet ou août », a déclaré M. Briges sur le chantier au PK80 où la route était coupée durant plusieurs jours il y a quelques mois.
En attendant l’aménagement de la Transgabonaise, la plus longue route du Gabon (780 km) partant de Libreville à Franceville dont les travaux vont commencer en juillet prochain, la Société autoroutière du Gabon (SAG), concessionnaire de ce vaste projet structurant, a concédé les travaux provisoires à Colas-Gabon. Ce, à la demande du premier ministre Julien Nkoghé Bekalé.
Le DG de Colas-Gabon a rassuré sur la solidité des travaux provisoires entamés sur la RN1 (Nkok au PK80) © Gabonactu.com
Les travaux consistent à traiter les zones de bourbiers. Depuis décembre, les techniciens de Colas sont à pied d’œuvre, ce jusqu’en avril, délai imparti pour les travaux provisoires. Sur la chaussée, les espaces marécageux sont dégagés avec soin. Le rechargement de la route se fait par endroit avec des gros blocs des cailloux (0,700) pour mieux stabiliser le sol, indique-t-on.
Avant le compactage définitif, un matériau sous forme de tissu blanc nommé : «Géotextile » est placé. Selon les ingénieurs de Colas, ledit matériau permet de séparer deux types de matériaux, le matériau fin et la structure 0,50 ou la couche de fin pour solidifier la chaussée.
Le revêtement provisoire de la route encore appelé « bicouche », qui se déploie progressivement entre Nkok (24 km de Libreville) et au Km 80 n’est pas toutefois bien apprécié par les usagers sceptiques.
« C’est la même chose depuis des années, nous sommes fatiguez avec ce saupoudrage, c’est du banditisme d’Etat », a vociféré Emmanuel un transporteur, remonté à cause de l’état piteux de la route qui endommage tout le temps son véhicule.
Les travaux provisoires de réparation de cet axe ont coûté 5 milliards de FCFA. Ils sont financés par la SAG qui détient déjà les financements (700 milliards de FCFA) pour l’aménagement de la Transgabonaise dont les travaux vont commencer en juillet prochain en attendant la fin des études, indique-t-on.
Sydney IVEMBI