Me Calvin Job persiste et signe que son client Justin Ndoundangoye a été torturé la nuit du 25 au 26 janvier 2020 comme plusieurs autres détenus de la prison centrale de Libreville © D.R
Me Calvin Job, un des avocats conseils de l’ancien ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, a dans un communiqué confirmé que son client a péniblement été torturé tard dans la nuit du 26 janvier à 2 heures du matin par trois personnes cagoulées à la prison centrale de Libreville où il est incarcéré depuis le 9 janvier 2020 dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée « scorpion ».
« L’honorable Justin Ndoundangoye a été torturé à la prison centrale de Libreville », a confirmé Me Job, indiquant par la suite que dès ce lundi qu’il portera plainte auprès des services du Procureur de la République de Libreville.
Il dit espéré enfin qu’une enquête digne de ce nom sera menée, avec « recours aux images des caméras de la prison, à des confrontations entre les victimes, entre les codétenus, afin que chacun dise ce qu’il a entendu ou subi cette nuit là ».
Dans le communiqué, Me Calvin Job s’étonne de la posture du procureur de la République André Patrick Roponat qui, selon lui, verse dans le déni de la réalité, a arguant dans son point de presse du 7 février courant, que les allégations des tortures sur la personne de Justin Ndoundangoye étaient mensongères.
Aussi, s’est-il indigné des entraves graves aux droits de la défense qui mettent en danger la démocratie gabonaise, encore balbutiante.
« Je constate avec une certaine désolation et inquiétude que les propos du Ministre de la justice formulés par le Procureur visant à « mettre en garde…les Avocats », constituent une menace, une algarade envers un Avocat dans l’exercice de la défense », a-t-il déploré.
Antoine Relaxe