Le Secrétaire Général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale(CEEAC), Ahmad Allam-mi s’est entretenu ce matin au siège de l’Union Africaine avec la Secrétaire Exécutive de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Son Excellence Vera Songwe. Au centre de l’entretien, la vulgarisation et la sensibilisation par le Secrétariat Général de la CEEAC, de ses Etats membres qui ne l’ont pas encore fait, sur la nécessité de ratifier le texte sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). Les deux personnalités ont également envisagé les modalités de coopération entre leurs organisations respectives, pour l’accompagnement des Etats en vue de l’implémentation de l’accord.
Pour la diplomate onusienne qui a sollicité la rencontre, les Communautés Economiques Régionales(CER) ont un rôle important à jouer dans la vulgarisation et la sensibilisation de la ZLECAf au sein des Etats membres. Elle a déploré le fait que jusqu’alors, il n’existe aucune Communauté Economique Régionale sur le continent dont la totalité des membres a ratifié la ZLECAf. Mme Songwe a souhaité que la CEEAC soit la première région du continent à réaliser cette performance. Pour cela, son organisme est prêt à appuyer les efforts de la CEEAC, afin que tous les Etats membres de la CEEAC ratifient la ZLE-CAF. Par ailleurs, la CEA est en train d’aider les Etats ayant ratifié la ZLECAf à préparer les conditions propices à la construction des chaînes de valeurs régionales, a déclaré la Secrétaire Exécutive de la CEA.
Pour sa part, le Secrétaire général de la CEEAC a salué les fructueuses relations de coopération entre la CEEAC et la CEA depuis la création de la CEEAC en 1983. L’ambassadeur Allam-mi a déclaré que, quoique timides au départ, les échanges entre Etats membres de la CEEAC s’intensifient progressivement. Actuellement, six des onze pays membres de la CEEAC (notamment ceux de la CEMAC) sont déjà à une étape suffisamment avancée dans le cadre de la Libre circulation des personnes, des biens et services. « Nous nous efforçons d’étendre la tendance à d’autres Etats membres de la CEEAC », a-t-il souligné.
Concernant la ZLECAf, le Secrétaire Général de la CEEAC a relevé que huit des onze Etats membres ont déjà ratifié l’accord et les efforts de sensibilisation devraient se concentrer sur les trois restants.
Le Secrétaire général de la CEEAC a ensuite parlé du processus de Réforme institutionnelle de la CEEAC, une réforme voulue et soutenue par les Chefs d’Etat et de Gouvernement, en vue d’arrimer les textes de la CEEAC à ceux de l’Union Africaine et assurer le passage de l’organe exécutif de la CEEAC d’un Secrétariat à une Commission.
Le Secrétaire général de la CEEAC a salué l’appui de la CEA au gouvernement tchadien dans la mise en place de la stratégie de diversification de son économie, de même que l’accompagnement apporté aux Etats de l’Afrique Centrale pour l’élaboration de leurs stratégies nationales pour la Z. Il a émis le vœu que la CEEAC et la CEA procèdent dans un avenir très proche, à la signature d’un Mémorandum d’Entente (MOU), une idée bien reçue par Madame Songwe qui a souhaité que les experts des deux institutions en étudient les modalités.
Les échanges se sont déroulés dans un climat empreint de convivialité et de cordialité, la preuve que les deux institutions veulent booster leur coopération.
Source : Com CEEAC