Le Procureur de la République, André Patrick Roponat le 28 janvier 2020 dans son bureau © Gabonactu.com
Le Procureur de la République, André Patrick Roponat a annoncé mardi dans une déclaration que 89 personnes ont été déférées à ce jour devant le parquet qui a déjà placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville 5 individus.
Selon le Procureur, sur les 89 personnes, 66 ont été mises hors de cause alors que 18 ont vu leur procédure mise en instance pour poursuite des enquêtes.
5 personnes sont sous mandat de dépôt en attendant leur comparution devant le tribunal correctionnel par la procédure de fragrant délit le vendredi 31 janvier prochain. Ces personnes sont poursuivies pour participation à un attroupement armé ayant troublé l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses ayant troublé l’ordre public et outrage à agent dans l’exercice de leurs fonctions.
Un élève du lycée de Nzeng Ayong concerné
Nka Mengara Luziang, élève de la classe de Terminale A 1 C du Lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe de Nzeng Ayong est l’un des 18 personnes dont les dossiers passeront en audience ce vendredi. Il est soupçonné d’avoir été l’un des leaders qui a bravé les policiers du commissariat de Nzeng Ayong où se serait réfugié un homme accusé d’avoir kidnappé un élève du lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe.
Mardi les parents d’élèves et les syndicats des enseignants ont plaidé en sa faveur afin d’apaiser l’atmosphère dans les établissements scolaires. Le ministre de l’Education nationale, Patrick Daouda Mouguiama a laissé la justice faire son travail.
L’auteur de l’alerte d’enlèvement présumé de son enfant à Owendo également dans la nasse
Emmanuelle Kipré Lepoye (27 ans) et sa sœur Oyono Léonie (17 ans) accusées de fausse propagation de kidnapping sur les réseaux sociaux. Les jeunes femmes sont poursuivies pour avoir diffusé une fausse vidéo alertant le public le kidnapping de leur enfant.
Vendredi dernier, la tension est montée d’un cran suite à des rumeurs persistantes d’enlèvements d’enfants de façon simultanée dans plusieurs quartiers de la capitale. Les populations se sont soulevées. Ont dressé des barricades, brûlé des voitures privées et lynché à morts deux paisibles citoyens.
Carl Nsitou