Le ministre Biendi Maganga Moussavou © D.R
Le ministre de l’agriculture Biendi Maganga Moussavou, seul membre du gouvernement a avoir réagi publiquement et pris position contre la « justice populaire » ayant occasionné deux morts à Libreville, a été menacé par un internaute qui a promis faire subir le même sort à ses enfants.
Sous un avatar « J’accuse », un internaute suivant le ministre Biendi Maganga Moussavou sur son compte tweeter, lequel pointe du doigt le régime d’Ali Bongo d’être à l’origine du phénomène des supposés enlèvement d’enfants, n’a pas été avare des mots durs.
« Et vous osez parler de décence monsieur ? Pitoyable. Vos enfants subiront le même sort par la justice populaire un jour ou l’autre. Soyez en sûr et peut-être que là vous avouerez la réalité du pays », a menacé l’internaute répondant à un tweet du membre du gouvernement.
Dans le Tweet supposé puant pour l’internaute, Biendi Maganga Moussavou, indiquait : « la mort tragique de notre compatriote ne suffit donc pas pour que la raison et la décence nous habitent enfin ? Non, des déclarations populistes et honteuses de nombre de leaders et formations politiques ont consisté ce samedi à exploiter la crédulité du peuple Gabonais ».
Gervais Patrick Eyeghé Obame est l’une des personnes décédées des suites d’une pénible bastonnade par une foule remontée au quartier Belle Vue 1, dans le troisième arrondissement de Libreville le 24 janvier courant. Il aurait été pris en flagrant délit d’une supposée tentative d’enlèvement d’un enfant à but fétichiste.
L’affaire encore confuse a provoqué l’indignation dans l’opinion. Face à la situation, le gouvernement a choisi la fermeté. Plusieurs personnes suspectées d’avoir participé à ces manifestations sont en détention préventive, en attendant l’aboutissement des enquêtes en cours.
Antoine Relaxe