Vue du palais de justice de Libreville
En réaction à une plainte déposée sur une juridiction française par les avocats de Brice Laccruche Alihanga et Gregory Laccruche, franco-gabonais interpelés dans le cadre de l’opération mains-propres, dite Scorpion, le porte-parole a indiqué que le Code pénal tient compte de la territorialité.
Loin de vouloir se substituer au Parquet de la République, le porte-parole de la République Jessye Ella Ekogha a tenu à apporter des précisions sur la plainte déposée contre X par les avocats de l’ancien directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga et son frère, le maire d’Akanda, Gregory Laccruche Alihanga, estimant pour sa part qu’elle implique l’état Gabonais, en l’occurrence la présidence de la République.
« Je me suis déjà exprimé à ce sujet et je voudrais redire qu’en la matière le droit pénal est très clair, les faits ayant été commis au Gabon, ils seront jugés au Gabon par un tribunal gabonais, le reste n’est que de la communication donc ne nous leurrons pas svp », a-t-il affirmé.
Sur la suite à donner à l’opération anti-corruption en cours, le porte-parole a affirmé que l’instruction suit son cours. De ce fait, a-t-il dit « Ce n’est ni sur le terrain médiatique, ni même politique mais devant les tribunaux au Gabon que cette affaire sera tranchée. En cas de condamnation, les autorités gabonaises feront appels à la coopération judiciaire pour prouver les sommes volées aux Gabonais », a-t-il indiqué.
Frannco-gabonais, Brice et Gregory Laccruche Alihanga sont détenus depuis près de deux mois à la prison centrale de Libreville pour des faits présumés de blanchiments de capitaux, association de malfaiteurs, détournement massif, concussion. Le mardi 21 janvier, leurs avocats, Anges Kevin Nzigou et Dominique Inchauspé, ont déposé une « plainte avec constitution de partie civile contre X pour atteinte à la liberté individuelle, violences volontaires volontaires et menace de mort commises en bande organisée ».
Lisa Mboui