La CNSS augmente les salaires des « gagnes petit »

Siège de la CNSS le 10 octobre 2018 @ Gabonactu.com

Libreville, 11 octobre (Gabonactu.com) – La Direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a décidé de reclasser quelques 657 agents mal payés depuis plusieurs années avec effet immédiat sur leur salaire, rapporte un communiqué transmis à Gabonactu.com
 
Ces avancements et reclassements concernent les agents restés au même grade pendant environ 30 ans pour certains. Une commission a planché durant plusieurs mois pour étudier les dossiers des bénéficiaires.
 
« Ces reclassements coûteront tout de même un peu plus de vingt-sept millions par mois en plus à l’Institution, dès notification des nouvelles situations administratives que le Directeur Général de la CNSS voudrait immédiatement exécutoires. Dr Nicole Asselé a d’ailleurs instruit la Direction des Ressources Humaines à matérialiser avec diligence, ces conclusions que vient de lui soumettre la Commission chargée de la régularisation des carrières des agents de la CNSS », indique le communiqué.
 
Les 657 heureux bénéficiaires sur 1 382 dossiers examinés, sont recensés dans l’ensemble des Directions et entités opérationnelles de l’Institution, y compris à la Direction Générale, à raison de deux cent soixante-quinze (275) personnels d’exécution, trois cent six (306) agents de maîtrise et soixante-seize (76) cadres.
 
La Commission précise que toutes les simulations financières à la base des différents reclassements se sont appuyées sur la grille salariale, annexée à la Convention Collective en vigueur à la CNSS.
 
A cause du surpoids financier qu’ils représentent pour la trésorerie de l’Institution, les agents appartenant au collège cadre, ayant moins de cinq (5) ans dans la catégorie et à la CNSS, n’auront pas le bénéfice desdits reclassements. Egalement exclus, les agents hors catégories, les nouveaux promus et tous ceux qui sont frappés par diverses mesures disciplinaires.
 
Outre la régularisation des carrières administratives réclamée à cors et à cris par les forces vives de l’Institution, la Commission avait également mission de plancher sur les modes d’attribution, pour le moins opaques, des compléments et différentiels sur salaires. Le temps d’y voir clair, le Directeur Général avait du reste suspendu le versement desdits avantages, estomaquée en son temps par certaines inégalités et injustices sociales qui les caractérisaient : absence de clauses contractuelles ou des avenants y relatifs, cas des bénéficiaires ne disposant d’aucun justificatif, cas des agents dont les notes de service portant octroi d’un complément sur salaire ont été précipitamment signées par le Directeur sortant le 29 août 2017, ou encore des bénéficiaires dont les indemnités liées à une fonction antérieure avaient été reconverties sans aucune base légale en complément ou différentiel sur salaire.
 
Après investigations, rapprochement des actes administratifs et examen minutieux des dossiers au cas par cas, des trois cent soixante et un (361) situations litigieuses recensées, la Commission a procédé à la régularisation de cent trente-quatre (134) cas. L’enveloppe globale des compléments et différentiels sur salaires, antérieurement établie à Trente-six millions cinq cent quatre-vingt-onze mille deux cent cinquante-neuf (36. 591. 259) Francs CFA est désormais ramenée à Onze millions huit cent quatre-vingt-dix-sept mille quatre cent soixante-quatorze (11. 897. 474) Francs CFA. Soit une marge bénéficiaire de Vingt-quatre millions six cent quatre-vingt-treize mille sept cent quatre-vingt-cinq (24. 693. 785) Francs CFA.
 
Cette Commission, présidée par Lionel Mbina, Chargée d’Etudes auprès du Directeur des Ressources Humaines, rend ses conclusions sept mois (7) après le démarrage de ses travaux, le 14 mars 2018.

Antoine Relaxe

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