Fidel Biteghé assigné à son bureau d’Angondjé@DR
Libreville, 19 septembre (Gabonactu.com) – L’administrateur provisoire de l’agence Gabonaise de presse (AGP), Fidel Biteghé a été séquestré dans son bureau cossu d’Angondjé depuis ce matin par des ex-gents qui réclament le payement de leurs droits légaux.
Abusivement licenciés le 29 décembre 2017, les ex-agents broient du noir, expliquent-ils.
« La plupart d’entre nous sont devenus des mendiants. D’autres, des sans domiciles fixes. Certains mariages n’ont pas résisté à l’épreuve et plusieurs enfants ont quitté le banc de l’école. Voilà ce que l’égalité des chances nous sert », a indiqué un ancien agent qui était en service en province.
La dernière fois que les « déflatés » de l’AGP ont perçu un salaire remonte à mai 2017. Jusqu’à ce jour, aucun d’entre eux n’a plus rien reçu. Même pas un certificat de travail, indique-t-on.
Fidel Bitheghé a été nommé en juin 2017 en remplacement d’Olivier Mouketou Mouketou qui avait décliné la responsabilité de jeter des chefs de familles en pâture.
En juillet M. Biteghé avait fait pondre un article dans lequel il a fustigé le sit-in des déflatés devant les bureaux du ministre de la Communication, l’ancien journaliste d’Africa N°1, Guy-Bertrand Mapangou.
Selon l’article publié dans les colonnes de l’AGP, les ex-agents avaient outrepassé les limites du tolérable alors que leurs droits étaient en voie de paiement.
Or, deux mois sont passés et la plupart d’entre eux continuent de se poser des questions sur leur devenir et celui de leurs familles.
Estimés à une cinquantaine au départ, les déflatés de l’AGP se sont curieusement retrouvés à 35, parce que d’autres avaient été repris alors qu’ils avaient été licenciés pour ’’motif économique’’, indique-t-on.
Il y a quelques semaines, un confrère de la Radio, Pierre Founguès, dans à peu près la même situation, s’est vu obligé de se donner la mort en utilisant le drapeau qu’il a servi 4 décennies durant, dans son domaine.
Précieux Koumba