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Libreville, 8 septembre (Gabonactu.com) – Les agents de la fonction publique régulièrement en service à l’agence gabonaise de normalisation (AGANOR) sont entrés vendredi en grève pour réclamer 2 mois d’arriérés de solde, selon une publication qui devient virale sur les réseaux sociaux.
Il s’agit des salaires des mois de juillet et août 2018.
Mis sur bons de caisse en faveur de l’application des mesures dites d’austérité qui n’ont jusque-là, produit aucun effet bénéfique pour les Gabonais, plusieurs fonctionnaires ont peiné à « toucher » leur salaire depuis fin juillet.
Sur une grande banderole, les agents ont dessiné, sans esthétique, un message avec du rouge sang : « AGANOR, les fonctionnaires en grève, 2 mois sans bons de caisse ».
La situation de salaires impayés au Gabon se généralise mois après mois sans qu’aucun dirigeant ne s’en émeuve.
Le ministère gabonais de l’égalité des chances est plus muet qu’une carpe, constate-t-on. Ceux de la justice et des affaires sociales jouent les morts. Le conseil économique, social et environnemental (CESE) ne semble se soucier de ces malheurs montants. La médiatrice de la République ne semble pas connaitre le rôle pour lequel elle a été portée à la tête de cette institution dont les Gabonais ne maîtrisent l’importance.
« Personne ne sait à quel saint se vouer », a réagi un internaute.
Le même vendredi, un communicateur émérite, privé de salaire depuis 15 mois, a jugé utile de mettre fin à ses jours dans son bureau, Bible et drapeau en main afin d’interpeller ce qu’il reste de conscience aux dirigeants.
Un mois auparavant, une vingtaine d’ancien agents de l’agence gabonaise de presse (AGP) ont été traités de « sauvages » par le ministre Guy-Bertrand Mapangou parce qu’ils ont fait un sit-in devant ses bureaux pour réclamer 15 mois de salaires et leur solde de tout compte.
La liste de Gabonais qui cumulent dans mois sans salaire ne fait que s’allonger dans quasiment tous les secteurs, à la totale indifférence des plus hautes autorités, sauf dans les professions armées et au sein de l’élite politique.
Camille Boussoughou