Chutes du Gabon @ DR
Libreville, 22 juillet (Gabonactu.com) – Les travaux du barrage sur les chutes de l’Impératrice, prenant sa source du fleuve Ngounié, dans le département de Tsamba Magotsi (Fougamou), sont toujours au point mort, après un début d’exécution il y a 4 ans.
Le futur barrage de Fougamou constitue un projet salutaire devant solutionner le déficit chronique énergétique au sud du pays, notamment dans les provinces de la Nounié et Nyanga. Lancé en 1974, le projet a toujours connu des fortunes diverses qui l’ont retardé jusqu’à maintenant. L’ancien ministre de l’énergie, Guy Bertrand Mapangou avait déclaré en mars 2016 que, l’infrastructure électrique prévoit une puissance de production de 88 Mégawatts et devrait s’étendre dans les provinces du Moyen Ogooué et de l’Estuaire pour combler le déficit énergétique.
Le projet devenu « national », semble ne plus redémarrer pour vraisemblablement les problèmes de financements. Il y a deux ans, le gouvernement a sollicité les financements inhérents à Exim bank (banque chinoise). Le coût global pour la réalisation dudit projet est évalué à 80 milliards de francs CFA.
Les avancées enregistrées pour la mise œuvre enfin de ce projet résultaient des échanges ayant débouchés sur un accord entre le président Ali Bongo et son homologue chinois Xi Jinping, lors du sommet Chine-Afrique qui s’était tenu en Afrique du sud du 4 au 5 décembre 2015. Un sommet dont la problématique portait sur l’aide de la Chine aux pays africains.
Ainsi, l’accord économique signé entre les deux parties prévoyait le financement des projets structurants dont celui du barrage de Fougamou considéré comme prioritaire. Cet accord a été peaufiné lors de la tenue le 27 au 29 janvier 2016 à Libreville de la 4ème session de la Commission Mixte de coopération entre le Gabon et la Chine.
Pour aller plus vite dans la réalisation du barrage de Fougamou, Exim bank avait demandé au gouvernement gabonais d’associer les lignes hautes tensions qui vont de Fougamou à Mouila et de Fougamou à Ntoum afin d’ajuster avec le Réseau interconnecté (RIC) de l’Estuaire. Mouila quant à elle sera interconnecté avec le réseau de Bongolo (Lebamba), lequel tombe malheureusement progressivement en désuétude.
Selon le diagnostic lancé sur le barrage de Bongolo par le ministère de l’énergie et de l’eau, le barrage de Bongolo construit il y a plus de 30 ans pour produire5 Mégawatts, n’en produit actuellement que 2,5 Méga. Alors que la Ngounié sur le RIC avec des villes de Lebamba, Ndendé, Tchibanga et Mouila, nonobstant Fougamou, a un besoin en période de pointe de 8 Mégas.
Sydney IVEMBI