Le Synamag remet en cause les décisions du conseil supérieur de la magistrature

Bureau du Synamag. Germain Nguema Ella au centre@Gabonactu.com

Libreville, le 14 juillet (Gabonactu.com) – Le syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a boudé vendredi les décisions prises lors du derniers conseil supérieur de la magistrature, présidé par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, à l’issue de l’assemblée générale qu’il a organisée dans la salle des audiences du Tribunal de Libreville.
Selon les membres de ce syndicats, la plupart des nominations qui ont été prononcées ont copieusement défié les règles de la méritocratie.
Le synamag a cité par exemple la nomination de 3 magistrats du groupe 7 à des fonctions inférieures à leur groupe.
« Pour notre part, ces affectations s’assimilent plus à des sanctions déguisées et humiliantes« , a rappelé Germain Nguema Ella, président du Synamag, précisant que d’autres magistrats qui auraient été admis à faire valoir leur droit à la retraite ont été maintenus en activité.
Or, les mesures dites d’austérité que le Gouvernement a prises il y a 3 semaines stipulent bien qu’on ne devrait plus garder des agents de l’Etat en fonction dès qu’ils ont atteint l’âge de la retraite ou 60 ans.
Les magistrats se sont aussi montrés solidaires de leurs collègues de l’ordre judiciaire. Guy Roger Nzamba a été nommé Président de Chambre à la Cour d’appel de Libreville. Or, il avait déjà occupé le poste de 1er président de la Cour d’appel judiciaire de Port-Gentil. Ce qui, aux yeux du Synamag constitue une affectation à reculons.
De nombreuses autres irrégularités dans ce sens ont été relevées, ainsi que dans l’ordre administratif.
Le Synamag pense plutôt que ces nominations seraient des sanctions déguisées.
Cependant, le syndicat des magistrats a copieusement boudé la nomination de Réné Aboghe Ella à la tête du Conseil d’Etat. « C’est la plus flagrante des irrégularités auxquelles ce Conseil supérieur de la magistrature est parvenu », a indiqué Germain Nguema Ella, très indigné.
D’autres irrégularités ont été relevées dans le cadre financier avec des indices de titularisations qui vont largement au-dessus de ce qui a été prévu par la loi.
Les Synamag somme le conseil supérieur de la magistrature de réparer ces irrégularités avant la prochaine rentrée judiciaire.
 

Précieux KOUMBA

 

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