Le Pr Nöel Bertrand Boundzanga lors de la conférence @ Gabonactu.com
Libreville, 12 juillet (Gabonactu.com) – Plutôt contre les mesures prises par le Gouvernement en juin dernier en vue de relancer l’économie gabonaise malade, le professeur Noel Bertrand Boundzanga a proposé jeudi des pistes pour renflouer les caisses de l’Etat, au cours d’une conférence-débat qu’il a organisée à la Chambre de commerce de Libreville.
Selon l’universitaire, il faut conserver la monnaie pour créer des emplois.
« Si l’on veut développer le Gabon, il faut faire en sorte que l’argent des Gabonais soit utilisé au Gabon et que les capitaux étrangers viennent alimenter le marché Gabonais car l’argent qui sort du territoire appauvrit le Gabon et enrichit le pays de destination. De même il faut acheter à l’étranger uniquement ce que le Gabon ne produit pas », a expliqué Noël Bertrand Boundzanga.
Il a ensuite cité le retour des capitaux, la limitation des taux de transferts d’argent vers l’extérieur, la construction des écoles supérieures pour arrêter de payer les formations des étudiants à l’étranger, investir dans les spécialités sanitaires qui obligent le Gabon à faire des évacuations sanitaires vers le Maroc, la Tunisie et la France.
Noël Bertrand Boundzanga a aussi proposé la nationalisation ou la limitation de certains secteurs d’activités tels que le transport public.
Par ailleurs il encourage le Gouvernement à mettre en place une vraie politique en matière de consommation de produits alimentaires. Le Gabon dépend pour de l’étranger pour plusieurs milliards de FCFA. SI cette tendance est inversée, cela pourrait arranger les finances de l’Etat.
Le professeur Boundzanga pense que les agents de l’Etat ne sont en rien coupables dans le chaos que vit le Gabon depuis ces dernières années. Cette situation est entièrement imputable, affirme-t-il, à Ali Bongo Ondimba et des amis qui ont vu au Gabon un « gâteau » à se partager.
Parmi les premiers à réagir contre ces mesures jugées de plus en plus impopulaires à Libreville, on pourrait citer le professeur Léon Mbou Yembi. Seul opposant à n’avoir jamais travaillé avec les Bongo, le vieil universitaire a plaidé pour le rapatriement des capitaux que la plus part des membres des « amis du pouvoir » auraient planqué dans des niches fiscales.
Selon lui, les mesures prises consacrent l mort certaine des Gabonais et ne donnera aucun résultats susceptible de sortir le Gabon de sa situation comateuse.
Camille Boussoughou