Exemple d’une clôture électrique protégeant la plantation du programme Graine à Makokou @Archives Gabonactu.com
Libreville, 12 juillet (Gabonactu.com) – La mise en œuvre du plan national de gestion du conflit homme-faune, entamée dans sa phase pilote en début d’année 2016 à Makokou dans la province de l’Ogooué Ivindo, par la mise en place des barrières électriques sur trois plantions témoins du Programme Graine, est depuis lors en arrêt, au grand désarroi des populations villageoises qui continuent de subir le diktat des éléphants.
La charge de la mise sur pied dudit Plan national de gestion du conflit homme-faune (PNGCHF) a été confiée à l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et le Ministère de la forêt en charge de la Protection de l’environnement. Son implantation devait consister à poser les clôtures électriques dans les secteurs où les raids des pachydermes sont les plus fréquents.
Le PNGCHF se voulait une stratégie idoine pour mieux protéger les populations des affres de tous ordre, conformément à la résolution de l’ONU sur la « lutte contre le trafic des espèces sauvages » dont le Gabon fut, en juillet 2015, un des principaux artisans.
Ledit plan a été calqué du Kenya, là où il fait ses prouesses dans les réserves animalières depuis de nombreuses années. Il constitue un moyen efficace selon les pouvoirs publics pour combattre le braconnage en rendant les villages proches des forêts plus sûrs. La stratégie pour la gestion du conflit homme-faune aura pour rôle essentiel également d’assurer la protection des récoltes, seul moyen de subsistances des villageois.
Au Gabon, le conflit Homme-Faune prend véritablement des proportions inquiétantes. Les plantations des communautés villageoises sont régulièrement ravagées par des éléphants et certains villages enregistrent des incursions récurrentes de ces pachydermes qui font fuir parfois les populations. L’éléphant est un animal intégralement protégé dans le pays couvert à 85% de forêt. Le Gabon disposant de 11 parcs nationaux.
Sydney IVEMBI