Emmanuel Issoze Ngondet, 1er ministre Gabonais@Presse primature
Libreville, 11 juillet (Gabonactu.com) – Le 1er ministre Gabonais Emmanuel Issoze Ngondet a présidé mercredi une rencontre avec les responsables des partis politiques de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence pour élucider les mesures prises par son gouvernement la semaine dernière.
Selon le premier ministre, la réunion qu’il a eue avec ses partenaires politiques avait un caractère pédagogique et avait pour but de les édifier sur les mesures d’austérité prises.
Emmanuel Issoze Ngondet est convaincu que ces mesures empêcheront le Gabon de croupir durablement sous les effets de la crise économique qu’elle vit pourtant depuis la fin de l’année 2014.
Ces partenaires, écrit-il, représentent « des alliés importants » et « la bonne compréhension de ces réformes est donc nécessaire afin qu’ils puissent jouer leur rôle de premier relai auprès des populations qui reçoivent toutes sortes d’informations erronées sur le bien-fondé de ces mesures ».
Parallèlement, le mouvement syndical dénommé Dynamique unitaire, au sein duquel sont fédérés plusieurs syndicats des agents de l’Etat, tenait une assemblée générale au quartier Awendjé de Libreville pour dénoncer les mêmes mesures.
Au lieu du bien-fondé dont parle le 1er ministre d’Ali Bongo Ondimba, les syndicalistes ont plutôt démontré le caractère subversif, impopulaire et antisocial desdites mesures.
La veille, c’est la coalition pour la nouvelle République de Jean Ping qui a dénoncé ces mesures par la voix de son porte-parole, Vincent Moulengui Boukossou.
La semaine dernière, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi de l’Union nationale est monté au créneau. Quelques heures avant lui, le professeur Léon Mbou Yembi avait proposé au Gouvernement de revenir courageusement sur sa décision et de demander à tous ceux qui ont placé l’argent du Gabon dans les paradis fiscaux de le rapatrier afin de redonner un second souffle à l’économie nationale complètement asphyxiée.
Le « mano-à-mano » entre le Gouvernement et les Gabonais qui, de plus en plus nombreux, boudent ces mesures et prient le Gouvernement de ne pas commettre la maladresse des appliquer, estime-t-on.
Il s’agit entre autres de la réduction d’une catégorie de salaires, de la mise à la touche des agents de la main d’œuvre non permanent sans indemnités de services rendus, du gel des concours, des avancements, de la suppression des stages, de la mise en retraite automatique de tout fonctionnaire ayant atteint la limite d’âge de 60 ans, etc.
Précieux Koumba