Libreville, 10 juillet (Gabonactu.com) – Le ministre d’Etat chargé du Budget et des comptes publiques, Jean Fidèle Otandault listant l’essentiel des mesures d’austérité visant à réduire le train de vie de l’Etat et à relancer l’économie du pays a indiqué jeudi dernier dans une conférence de presse que le gouvernement a décidé de porter à 3% la taxe sur le transfert d’argent à l’étranger.
Cette taxe a été créée en décembre 2008 pour financer la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS, l’assurance maladie universelle au Gabon). Elle s’élevait jusqu’à ce jour à 1,5% du bénéfice réalisé par les opérateurs des transferts d’argent. Si le taux de 3% est retenu, la taxe passerait donc du simple au double.
Selon la loi n°026/2008 du 17 décembre 2008, la « taxe sur les transferts de fonds » s’applique aux opérations de transfert à distance effectuées au Gabon à destination de l’étranger, et « réalisées par tout moyen ou support technique laissant trace, notamment par voie électronique, télégraphique ou par voie de télex ou de télécopie ».
Les transferts de fonds initiés au Gabon et à destination du Gabon ; les transferts interbancaires utilisant les systèmes de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), initiés au Gabon à destination d’un des pays membres de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC) ; les transferts interbancaires réalisés à partir du territoire gabonais entre établissements de crédits, établissements financiers et les institutions financières, au titre des opérations de banque pour compte propre ou compte tiers, sont exonérés du paiement de cette taxe.
Carl Nsitou
