Éric Dodo Bounguendza au terme de la réunion du bureau politique du PDG le 21 février à Angondjé, au nord de Libreville @ Gabonactu.com
Libreville, 23 février (Gabonactu.com) – Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Éric Dodo Bounguendza a mis en garde récemment les cadres et militants récalcitrants qui pourraient se porter candidats indépendants aux élections législatives fixées au 28 avril 2018 prochain, sans l’approbation du parti.
« La discipline est au cœur de notre fonctionnement, il n’est question que les militants PDG puissent cavalier seuls en se présentant indépendants sans que le parti ne les ai investi », a averti M. Bounguendza, brandissant des mesures coercitives en l’encontre de potentiels indisciplinés.
Éric Dodo Bounguendza a fait ce ferme recadrage au terme de deux réunions majeures présidées le 21 février courant par le « distingué camarade Président » du PDG, Ali Bongo Ondimba. Il s’agissait notamment de la réunion du comité permanent et celle du bureau politique. Outre les amendements et l’adoption des statuts et règlements, de la charte des valeurs découlant du congrès ordinaire avancé du parti organisé du 8 au 10 décembre dernier, les PDGistes ont planché sur les prochaines législatives.
La cohésion et l’union font partie de la stratégie du PDG, déterminé à conserver sa majorité à l’Assemblée nationale aux prochaines législatives. La mission principale assignée aux Membres du bureau politiques (MBP) au cours de la réunion d’orientation est la remobilisation des troupes sur le terrain. Un terrain devenu un espace de prédilection pour l’opposition gabonaise.
Contrairement aux précédentes années électorales, 2018 semble se présenter comme un contexte favorable pour une possible victoire de l’opposition aux prochaines législatives. L’opposition a le vent en poupe. Elle surfe sur les résultats du scrutin présidentiel d’août 2016 qui a vu la victoire au forceps du Président Ali Bongo. Il avait été réélu avec 49,80 % des suffrages contre 48,24 % pour l’opposant Jean Ping, selon les résultats de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP).
L’opposition veut capitaliser ce score. Cet objectif pourrait être difficile à atteindre dans la mesure où les divergences font jour au sujet de sa participation à ces prochaines législatives. Si Guy Nzouba Ndama avec son parti les Démocrates et une bonne partie de l’Union nationale (UN) nourrissent l’ambition d’y participer, Jean Ping et quelques partis « gazelles » de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) le soutenant par contre rechignent encore.
Sydney IVEMBI