La mission de la Banque Mondiale et le bureau de la CPG lors du conclave à Libreville le 6 février @ Gabonactu.com
Libreville, 6 février (Gabonactu.com) – Une mission de la Banque Mondiale conduite par Nadia Belahj Hassine et les membres du bureau de la Confédération patronale gabonaise (CPG) représenté par son Président Alain Bâ Oumar, ont procédé mardi au cours d’une réunion technique à un examen en profondeur portant sur les difficultés qui plombent le développement des Petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises.
L’importante réunion a eu lieu au siège de la CPG à Libreville. Considérant les PME comme les principaux leviers pour la création de la richesse et de la réduction du chômage dans le monde, l’institution de Bretton Woods peaufine une stratégie (programme) pour endiguer les insuffisances relevées.
« L’objectif de l’étude que nous menons ici se limite à faire un diagnostic des obstacles majeurs liés à la réduction du chômage, et puis cette analyse-là servira de base dans le cadre de la préparation d’un partenariat entre la Banque Mondiale et le pays ; et c’est là où des appuis prioritaires vont être bien définis », a déclaré Mme Belahj Hassine, chef de mission de la Banque Mondiale.
Parmi les principales contraintes qui freinent l’essor des PME, l’experte de la Banque Mondiale a relevé le manque de développement des compétences. Pour y remédier, elle a annoncé la mise en place sous peu d’un programme pour le renforcement des capacités à travers le développement des centres de formation dans le pays. Le partenaire au développement a suggéré aussi qu’il ait une meilleure coordination des activités liées à la formation professionnelle entre gouvernement et la CPG devant lui permettre de mieux inscrire sa stratégie pour accompagner l’Etat gabonais.
La sempiternelle contrainte d’accès aux financements par PME les petites et moyennes entreprises a été également passée en revue. Tout comme la récurrente question de la dette intérieure. L’Etat s’est engagé vis-à-vis de quatre bailleurs de fonds, à savoir la Banque Mondiale, FMI, BAD et l’AFD à apurer la dette intérieure, en apurant les instances en souffrance au Trésor Public d’ici décembre 2018 et soldant les arriérés de la TVA d’ici 4 ans.
« On souhaite concrètement que, aussi bien les entreprises de la CPG que les PME qui ne sont pas de la CPG puissent un jour bénéficier d’une commande publique adaptée à leurs besoins, pour faire en sorte que cette jeunesse gabonaise formée qui a de plus en plus du mal à trouver du travail puisse se mettre dans l’auto-emploi, une solution à ce problème du chômage », a indiqué pour sa part au terme de la réunion, Alain Bâ Oumar.
La CPG regroupe 300 entreprises (Majores et PME) opérant dans 26 branches d’activités, tous secteurs confondus. Elle contribue à hauteur de 80% à la réalisation du Produit intérieur brut (PIB) et représente 90% des emplois dans le secteur privé formel.
Sydney IVEMBI